LE GUIDE
DU BONHEUR


PIERRE WITTMANN

 

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  EXTRAITS


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Prologue : Réflexion sur le bonheur
1 Bonheur et souffrance 

2 Quelle vérité croire ? 
3 La gratitude 
4 Œuvrer pour la paix 
5 L’entropie 
6 Le rire 
7 L’art extra-sensoriel
8 La nature de l’esprit
9 Voyage dans le temps 
10 Les quatre émotions divines 
11 Le reiki
12 Le prix du bonheur
13 Guerre et paix 
14 Contempler le ciel
15 La gentillesse 
16 Le wu wei
17 Fils électriques 
18 Les cinq blessures 
19 Les prophètes 
20 Le visible et l’invisible 
21 La mort
22 Les solides platoniciens 
23 L’impermanence 
24 Que faire ? 
25 La beauté 
26 Évolution 
27 La souffrance 
28 L’ennéagramme 
29 Les perfections 
30 Les émotions 
31 Santé et maladie 
32 Le golf
33 Le nouveau paradigme 
34 L’homéopathie 
35 Le son du silence 
36 Science et spiritualité 
37 La simplicité 
38 Le bien et le mal
39 Les pages 
40 Prendre les armes 
41 Les structures de lumière 
42 La manipulation par la souffrance 
43 La nature 
44 Les preuves 
45 La méditation 
46 Crises et transformations 
47 Le pardon 
48 Le matériel et le spirituel
49 La pollution électromagnétique 
50 L’écriture chinoise 
51 Après la mort
52 Société ou communauté 
53 Stillness 
54 L’exagération 
55 L’astrologie 
56 Les croyances 
57 Le non-soi
58 La guérison spirituelle angélique 
59 Les maladies de la société 
60 Le temps 
61 Microcosme et macrocosme 
62 La prière 
63 L’unité dans la dualité 
64 Pratiquer et se désengager du monde 
65 Le feng shui
66 L’amour
67 Savoir se connecter
68 Le miracle de l’eau 
69 Un nouveau monde 
70 L’émerveillement

 

Prologue : Réflexion sur le bonheur

Le titre du cahier que j’ai choisi pour rédiger ces pages est « Réflexion », avec, en exergue, « Les meilleures et plus belles choses du monde ne peuvent être vues ni touchées… mais sont senties dans le cœur ! » C’est bien le cas du bonheur ! Peut-on en parler, le définir ? Ou toute tentative de le cerner avec le mental le fait-elle immédiatement fuir ?

Le bonheur ultime, et peut-être le seul vrai bonheur, est précisément le moment, l’espace, le vide entre les pensées. Quand le stress, l’agitation, la course de l’esprit cessent. Lorsque la friction, le mouvement, et les souffrances qu’ils engendrent, font place à la paix, au silence, à l’intemporel. On découvre alors un espace infini, au-delà des formes, au-delà du temps, un espace vide, mais, en même temps, riche de toutes les potentialités les plus belles et les plus folles…

1 Bonheur et souffrance

Qu’est-ce que le bonheur ? Selon le Petit Robert, le premier sens de bonheur – formé à partir du mot « heur » qui signifie « bonne fortune » – est « chance ». La deuxième définition du bonheur est « l’état de la conscience pleinement satisfaite ». Parmi les synonymes de bonheur, on trouve béatitude, bien-être, félicité, plaisir, contentement, enchantement, euphorie, extase, chance, ravissement, satisfaction, joie … Parmi les antonymes, malheur, malchance, échec, souffrance, inquiétude, peine…

Toutes les perceptions de nos sens sont intimement liées à une sensation, qui peut être agréable, désagréable ou neutre. Les sensations agréables produisent une attirance pour l’objet de la perception, les sensations désagréables une répulsion, et les sensations neutres une indifférence. Ainsi naissent les sentiments de désir et d’attachement, ceux de haine, de colère et de peur, et ceux d’ignorance, d’indifférence et d’ennui. Nous confondons souvent la recherche des sensations agréables avec la recherche du bonheur. Mais il faut remarquer que les sensations agréables sont aussi sources de souffrance, tout comme les sensations désagréables et les sensations neutres. Elles donnent naissance à ce qu’on appelle la souffrance du plaisir.

2 Quelle vérité croire ?

Une des caractéristiques de notre époque – et du développement de la technologie – est l’énorme quantité d’informations de toutes sortes que nous avons à notre disposition. Je pense à tous les livres qui sont sur le marché, les journaux et revues, les rapports, thèses et études, l’internet et ses millions de sites, les films et vidéos, les programmes de radio et télévision, la publicité et la propagande, les salons et expositions, les cours, séminaires, conférences, ateliers, enseignements…

Si l’on imprimait toutes ces informations et qu’on en faisait une pile, elle serait plus haute que la distance de la terre au soleil. Même si nous y passions toute notre vie, nous ne pourrions lire ou étudier qu’une infime partie de toutes ces connaissances. Nous pouvons nous demander lesquelles de ces informations nous sont vraiment utiles, et dans quelle mesure elles nous aident à trouver plus d’harmonie, de paix et de bonheur dans notre vie. Une autre question que nous pouvons nous poser est de savoir lesquelles de ces informations sont vraies et lesquelles il faut croire.

3 La gratitude

La gratitude est un sentiment de reconnaissance et d’affection pour tout ce qui nous permet d’être ce que nous sommes, d’avoir ce que nous avons, de faire ce que nous faisons ou, plus simplement, pour tout ce qui nous permet de vivre. La gratitude ne se limite pas aux personnes qui nous aident, nous aiment ou nous protègent. Elle s’adresse à tous les objets familiers qui constituent notre environnement, à la nature, à la terre, à l’univers – dont nous sommes une partie inséparable – et aussi, ce que nous oublions souvent, à nous-mêmes. La gratitude est un des principaux ingrédients du bonheur. On ne risque jamais d’avoir trop de gratitude. En général, on en manque.

4 Œuvrer pour la paix

Dans les temps difficiles que nous traversons, si nous voulons que les choses changent, il faut que ceux qui désirent la paix fassent quelque chose pour qu’elle se manifeste. Si nous voulons que les forces de la lumière l’emportent sur celles de l’ombre, il faut créer de la lumière. L’ombre ne peut exister dans la lumière.

Notre monde est couvert de grandes zones d’ombres. Ces zones d’ombres sont l’ignorance et le conditionnement de la plupart des gens. Ce sont aussi la peur et les autres émotions négatives qui sont entretenues par cette ignorance et ce conditionnement. Ceux qui veulent maintenir le monde dans l’ombre – afin de pouvoir continuer à l’exploiter et le contrôler pour leur profit personnel – utilisent les structures de la société pour manipuler les gens. Les médias pour les garder dans l’ignorance de la vérité ; l’éducation, la médecine et le commerce pour les conditionner à accepter leur condition ; la guerre et le terrorisme pour les maintenir dans la peur.

5 L’entropie

L’entropie, en physique, est « la fonction définissant l’état de désordre d’un système, croissante lorsque celui-ci évolue vers un autre état de désordre accru ». C’est une des propriétés des phénomènes de passer naturellement d’un état d’ordre à un état de chaos ou de désordre. L’univers et tous les phénomènes matériels sont régis par la loi de l’entropie.

Il semble que la seule chose qui va à l’encontre de cette loi soit la vie, qui prend des éléments disparates pour constituer des êtres ordonnés. La plupart des activités humaines ont aussi pour but de lutter contre l’augmentation de l’entropie, sauf certaines, comme la guerre et la pollution, qui, au contraire, accélèrent la croissance naturelle de l’entropie.

6 Le rire

On dit que le rire est le propre de l’homme. Est-ce que nous rions assez ? Combien de fois par jour, ou par mois, utilisons-nous cette capacité dont la nature nous a doté ? Le rire est une excellente thérapie. Pour le corps physique : il fait travailler toute une série de muscles qui stimulent les glandes et les organes, et il active la respiration et la circulation sanguine. Pour le corps émotionnel : il dissipe la morosité, la mauvaise humeur, le stress et l’anxiété. Pour le corps mental aussi : il permet de percevoir les choses sous une autre perspective, et de les accepter avec plus de sagesse.

7 L’art extra-sensoriel

L’art agit directement sur notre perception et sur notre énergie et, grâce aux émotions bienfaisantes qu’il nous fait éprouver, il produit la guérison et l’ouverture spirituelle, qui sont deux aspects d’un même processus de purification.

L’art est une création humaine, par opposition à la nature qui est une création non humaine ou divine. La contemplation de l’art et celle de la nature peuvent toutes deux nous conduire à la guérison et à la spiritualité.

8 La nature de l’esprit

La nature de l’esprit désigne notre essence spirituelle, liée à la sagesse primordiale et illimitée de la vacuité. Par opposition à notre mental, ou esprit ordinaire, qui est lié à l’intelligence limitée de notre cerveau matériel. La clarté de la nature de l’esprit est cependant voilée par les perceptions dualistes et conceptuelles de l’esprit ordinaire. L’ignorance, ou illusion, est de prendre ces perceptions, qui comprennent tous les objets et phénomènes que perçoivent nos sens – c’est-à-dire le monde dans lequel nous vivons –, pour la réalité absolue.

9 Voyage dans le temps

Imaginez que vous venez de faire l’amour, votre compagne s’est endormie à vos côtés et l’aube va bientôt se lever. Au moment où vous allez, vous aussi, vous laisser glisser dans le sommeil, de curieuses sensations physiques s’emparent de votre corps, des formes géométriques lumineuses apparaissent dans votre champ visuel et vous vous trouvez transporté subitement dans la peau d’un autre homme, cinq mille ans dans le futur, dans un endroit étrange, qui vous semble familier, mais que vous ne reconnaissez pas vraiment.

10 Les quatre émotions divines

L’enseignement du Bouddha parle de quatre émotions divines. Elles sont aussi appelées les quatre incommensurables ou les demeures des dieux. Parce que, lorsqu’on éprouve ces émotions, on vit dans la béatitude, comme les dieux. Ces quatre émotions sont l’amour, la compassion, la joie et l’équanimité. Ce sont quatre amies qu’il faut inviter à partager notre vie. En même temps, congédions les ennemis, les émotions négatives. Les quatre émotions divines répondent à toutes les situations sociales, pour éliminer les tensions et créer la paix. Elles sont une médecine pour l’esprit et le corps, un secret pour bien dormir et un moyen de faire du bien, à soi, aux autres, à la société, à l’environnement. Unies à la sagesse, elles produisent l’énergie et la clarté, la paix et l’harmonie, la libération de la peur et de la souffrance ; elles sont la source et l’essence de l’illumination.

11 Le reiki

Reiki est un des noms qui désigne une technique de guérison millénaire : l'imposition des mains. En réalité, il signifie beaucoup plus que ça… Reiki est un mot japonais. Ki signifie « énergie » ou « force vitale », et rei signifie « divin », « cosmique », « universel », « spirituel ».

Cette énergie, le reiki, est présente en toute chose, c'est elle qui insuffle la vie, qui régit la physique des particules élémentaires et coordonne les mouvements des astres et des galaxies. C'est une énergie qui répond aux lois de l'harmonie, de la sagesse et de l'amour. Elle est disponible constamment et partout ; son abondance est infinie, inépuisable. Comme elle n'a jamais cessé d'être présente, pour y avoir accès, il suffit de l'invoquer. Mais, dans la société moderne, nous avons oublié que nous avions ce pouvoir et, dans notre ignorance, nous négligeons cette source d'abondance, de guérison, de sagesse et d'amour.

12 Le prix du bonheur

La société de consommation, pour faire fonctionner son système, a fait croire aux gens que le bonheur pouvait s’acheter avec de l’argent, oubliant le vieux proverbe qui dit que « l’argent ne fait pas le bonheur ». Ainsi, la plupart des gens travaillent comme des bêtes ou des esclaves pour gagner de l’argent afin d’acheter toutes sortes de biens matériels, de services et de loisirs qui devraient, soi-disant, les rendre heureux.

Malheureusement, ça ne marche pas. Et l’on constate que plus les pays sont riches et plus les gens sont malheureux. La société de consommation produit toute une série de phénomènes qui vont dans le sens opposé de la recherche du bonheur.

13 Guerre et paix

La paix est un des plus importants ingrédients du bonheur. Être en paix avec soi-même, avec autrui, avec le monde. Et le plus sûr moyen d’être en paix avec le monde est d’être en paix à l’intérieur. Lorsque notre paix intérieure est stable et inébranlable, nous sommes en paix, quelles que soient les conditions extérieures. Mais ce n’est pas facile, et la plupart des gens n’en sont pas encore là.

La paix intérieure, il faut la cultiver, petit à petit, un peu chaque jour, jusqu'à ce qu’elle devienne invincible. Au début, pour être en paix à l’intérieur, il faut être en paix à l’extérieur.

14 Contempler le ciel

L’observation des phénomènes et des objets qui se déplacent dans le ciel est passionnante, mais ce qui me fascine le plus c’est l’observation du ciel lui-même. L’espace, cette immensité infinie et vide, le calme et le silence qui l’habite, cette ouverture sur d’autres dimensions, sur l’inconnu, sur l’au-delà… Je ne me lasse pas de laisser mon regard se perdre dans le bleu du ciel ou dans l’obscurité insondable de la nuit. C’est là que je perçois la demeure des dieux, la vérité absolue, la source de toute manifestation. Là que j’imagine l’existence des mondes invisibles et des contrées célestes où mon âme aspire à retourner un jour.

15 La gentillesse

Les rapports que nous avons avec autrui ont une grande influence sur notre bonheur. Lorsque les personnes que nous fréquentons sont sympathiques et accueillantes, c’est plus agréable que lorsqu’elles sont agressives et renfrognées.

Être heureux parce que les autres sont gentils avec nous est une bonne chose, mais il ne faut pas en rester là. Nous devons comprendre que tous les êtres sont comme nous : ils cherchent le bonheur et aiment qu’on les traite avec respect et bienveillance. Adoptons donc, nous aussi, cette attitude dans nos rapports avec autrui.

16 Le wu wei

Wu wei est un terme chinois qui signifie « non-action », « non-faire ». Wei veut dire « faire » et wu est un adverbe de négation. L’idée du wu wei est assez subtile, car elle ne signifie pas simplement ne rien faire, mais définit plutôt une façon appropriée de faire. Elle nous explique ce qu’il est judicieux de faire et de ne pas faire. La phrase-clé du wu wei se trouve dans le Dao de jing de Lao Tseu : « Le Tao ne fait rien, et pourtant rien n’est laissé inachevé. »

17 Fils électriques

Hier j’ai décidé de donner mon vieil ordinateur, une grosse machine lourde et bruyante qui dégageait beaucoup de chaleur et de pollution électromagnétique. Je ne m’en servais plus depuis que j’utilise un portable. Il était posé, avec ses différents accessoires, sur trois petits meubles placés à quelque distance du mur afin de laisser la place à un embrouillamini de fils et de câbles, et toute une série de transformateurs. Cet endroit était devenu un nid à poussière qui dégageait une énergie malsaine et abritait une colonie prospère d’insectes et de vermines.

En dénouant ces câbles emmêlés et en nettoyant ce coin, je contemplais la stupidité avide et les paradoxes de notre société technologique ; et je réalisais où le bât blesse : au niveau de notre alimentation en énergie. D’un côté, nous possédons des appareils minuscules, rationnels, très performants et sophistiqués. De l’autre, pour alimenter en énergie ces appareils qui ne demandent qu’une faible source de courant, nous devons utiliser de gros câbles et des transformateurs, souvent plus encombrants et plus lourds qu’eux, qui dégagent une abondante chaleur. L’énergie gaspillée est bien supérieure à celle utilisée par l’appareil.

18 Les cinq blessures

Selon Lise Bourbeau, fondatrice de l’école « Écoute ton corps », il y a cinq blessures fondamentales dont nous sommes susceptibles de souffrir dans notre petite enfance. Elles ont, depuis lors, conditionné notre comportement et affectent toujours notre vie d’adulte. Ces cinq blessures sont le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice. Elles nous furent généralement infligées par nos parents ou par des figures d’autorité qui s’occupaient de nous à ce moment-là. Une des blessures est généralement prédominante, mais il est courant d’en avoir plusieurs ou même de les avoir toutes les cinq, à des degrés divers.

A chacune des blessures correspond un masque, ou comportement défensif, que nous avons adopté pour faire face à des situations similaires à celle qui a créé la première blessure, et nous en protéger. Ces cinq masques sont respectivement ceux du fuyant pour le rejet, du dépendant pour l’abandon, du masochiste pour l’humiliation, du contrôlant pour la trahison et du rigide pour l’injustice.

19 Les prophètes

Il arrive souvent que des prophètes qui proviennent de cultures et de périodes différentes, sans contacts entre eux, fassent les mêmes révélations. De nombreux prophètes annoncent des événements dramatiques pour la période actuelle, des catastrophes naturelles, des épidémies, une nouvelle guerre mondiale, la disparition tragique d’une grande partie de la population mondiale et même la fin du monde. Curieusement, il existe aussi un grand nombre de prophéties, provenant souvent des mêmes sources, qui prédisent exactement le contraire, c’est-à-dire le début d’une longue période de paix et d’harmonie, un nouvel âge d’or sur la planète Terre.

20 Le visible et l’invisible

Une des principales causes des difficultés que nous rencontrons dans notre existence sur cette planète est la capacité limitée de nos organes des sens et la perception de la réalité qui en découle. Nous ne voyons que ce qui est visible pour nos yeux, c’est-à-dire les objets matériels de dimension moyenne lorsqu’il sont éclairés par une source lumineuse dont la fréquence est située dans notre spectre visible. Ainsi, nous nous sommes créé une compréhension du monde basée sur les seules choses que nous voyons. Une perception matérialiste du monde.

21 La mort

Chaque jour, environ trois cent mille personnes meurent sur la terre. C’est une moyenne, certains jours il en meurt cinq ou dix mille de plus ou de moins, une variation de deux ou trois pour cent. La mort est un phénomène normal et naturel dans notre type d’existence. Chaque être vivant, dans ce système, – plante, animal ou humain – naît, vit pendant une période plus ou moins longue selon son espèce, et meurt.

Les causes de la mort, dans le cas des êtres humains, sont diverses : maladie, accident, meurtre, attaque d’un animal, vieillesse, exécution, catastrophe naturelle, terrorisme, erreur médicale, guerre, empoisonnement par des substances polluantes ou malsaines, suicide, torture… Nous savons tous que nous allons mourir un jour, même si, dans notre société, nous n’aimons pas cette idée.

22 Les solides platoniciens

Les cinq solides platoniciens sont le tétraèdre, le cube, l’octaèdre, le dodécaèdre et l’icosaèdre. Le plus connu est le cube, volume formé de six faces carrées. Les faces du tétraèdre, de l’octaèdre et de l’icosaèdre sont respectivement quatre, huit et vingt triangles équilatéraux. Les douze faces du dodécaèdre sont des pentagones équilatéraux. Les géomètres et les penseurs ont toujours, même avant Platon, été en admiration devant ces cinq solides parfaitement symétriques.

La vision de la symétrie éveille en nous le sens de l’ordre, de la beauté et de l’harmonie, car la symétrie est dans nos gènes et nous vivons dans un corps symétrique. La nature fonctionne et évolue selon des schémas et des processus symétriques. Et l’homme reflète les systèmes créatifs de la nature dans ses propres créations, en particulier dans les arts plastiques, la musique, l’architecture et l’artisanat.

23 L’impermanence

La notion d’impermanence nous enseigne que tous les phénomènes conditionnés, qu’ils soient matériels ou mentaux, grossiers ou subtils, à l’intérieur ou à l’extérieur de nous, sont en constante transformation et en perpétuel mouvement. Ils naissent, passent et meurent, mais ils ne s’immobilisent et ne persistent jamais. Tous les objets matériels sont composés d’innombrables particules en mouvement. La terre tourne sur elle-même et autour du soleil qui, lui, se déplace à une vitesse vertigineuse à l’intérieur de la galaxie. D’innombrables processus physiologiques, métaboliques et chimiques s’accomplissent à tous les niveaux de notre organisme, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pendant toute notre vie. Quant aux processus mentaux, tous ceux qui ont essayé de méditer ne doutent plus de leur impermanence.

24 Que faire ?

En réponse à mon message Soulager la misère coûte beaucoup moins cher que la guerre, qui donnait des chiffres à l’appui, un ami m’a répondu : « Nous savons cela depuis des décennies, mais que faisons-nous ? » Que faisons-nous pour que les choses changent, pour créer un monde meilleur ? C’est en effet une bonne question, car il est facile de juger et de critiquer la situation actuelle, les choses que nous n’aimons pas dans le monde, mais il est moins facile de proposer des solutions et de poser des actions pour les mettre en place.

La première chose à faire est d’accepter notre part de responsabilité dans ce qui se passe, dans ce qui nous arrive, à tous les niveaux. Tout ce qui nous arrive personnellement, mais aussi ce qui se produit dans notre famille, notre communauté, notre pays, ainsi que dans le monde et dans l’univers. Tout est lié. Nous faisons partie d’un tout et chacune de nos actions – nos actions du mental, de la parole et du corps – ont un effet non négligeable sur le tout.

25 La beauté

La beauté est un des besoins de notre corps émotionnel. C’est un ingrédient très important de notre vie qui est souvent négligé dans la société moderne. La beauté est la recherche de la qualité et de la pureté de nos perceptions. Elle est ressentie par le cœur et produite par l’amour et la créativité. La recherche de la quantité, du profit, de la facilité, de la rapidité ou de l’efficacité produit rarement la beauté. La beauté est un ornement de l’ordinaire qui exige de l’attention, de l’inspiration et de la générosité. La nature produit la beauté spontanément, mais l’homme doit la cultiver pour qu’elle se manifeste dans ses activités et devienne une qualité de sa vie.

26 Évolution

Toute évolution exige des transformations. Et tout ce qui n’évolue pas, dégénère et meurt. On peut donc se demander, en observant la nature, la société, l’espèce humaine, si nous sommes actuellement dans un processus d’évolution ou de décadence. On peut se poser la même question en s’observant soi-même. Mon idée est que le tout évolue, mais que certaines parties de ce tout, celles qui ne servent pas, ou plus, l’évolution, dégénèrent et disparaissent. On observe dans tout processus d’évolution que les éléments individuels, par leur dégénérescence et leur mort, permettent l’évolution de l’ensemble, et la naissance de nouveaux éléments plus évolués et plus performants que les anciens. Ce qui ressemble à une décadence ou un retour en arrière apparaît, à un autre niveau, comme une crise de croissance.

27 La souffrance

Le terme de souffrance, ici, est une traduction du mot pali dukkha. C’est certainement l’un de ses sens, mais, dans le cadre des enseignements bouddhiques, dukkha n’indique pas nécessairement une expérience douloureuse. Insatisfaction, imperfection, insécurité ou stress expriment mieux sa connotation particulière.

La traduction de dhukka par souffrance a souvent conduit à l’idée fausse que le bouddhisme est une religion qui préconise la souffrance, alors que sa pratique conduit, au contraire, à la cessation de la souffrance, ou de dukkha. Le Bouddha a cependant considéré que dukkha était un aspect particulièrement important de notre existence, puisqu’il y a consacré son premier enseignement après avoir atteint l’éveil, à Bodh-Gaya, à l’âge de trente-cinq ans. Cet enseignement se nomme « les quatre nobles vérités ». Il le donna dans le parc des biches de Sarnath, près de Bénarès, aux cinq ascètes avec qui il avait médité dans la forêt avant son illumination.

La première noble vérité est l’existence de dukkha, la seconde est la cause de dukkha, la troisième la cessation de dukkha et la quatrième la voie qui conduit à la cessation de dukkha. Si l’énoncé de cet enseignement est simple et concis, il est par contre très profond. Il constitue la fondation de tous les enseignements et les pratiques bouddhiques, et il est reconnu comme tel par toutes les écoles du bouddhisme.

28 L’ennéagramme

L’ennéagramme est un enseignement qui me fascine depuis que je l’ai rencontré. Il s’agit d’un système qui classe les personnalités en neuf types. La première fois que j’avais entendu parler de l’ennéagramme, c’était en lisant un livre de Gurdjieff. Il disait une chose qui m’avait étonné. Il prétendait qu’il était très facile de connaître les gens et de prévoir leurs réactions, car il n’existait que neuf types de personnalités. Gurdjieff avait appris l’ennéagramme des sufis d’Afghanistan, et il semble qu’il l’enseigna à certains de ses disciples lorsqu’il vivait à Paris, au début du 20e siècle.

Le nom ennéagramme est celui d’une figure géométrique à neuf côtés, formée d’un triangle équilatéral et d’un hexagone concave irrégulier. Les neuf types sont placés aux neuf sommets de l’ennéagramme, et les côtés de la figure indiquent les rapports privilégiés qui existent entre les différents types.

L’ennéagramme permet certes de mieux connaître les autres et leur personnalité ; et il est utilisé, dans les entreprises, pour le recrutement du personnel et la gestion des capacités de chacun. Je trouve, toutefois, que la plus grande qualité de l’ennéagramme est d’apprendre à se connaître soi-même.

29 Les perfections

L’enseignement du bouddhisme nous recommande de pratiquer un certain nombre de qualités, ou vertus, appelées parami en pali et paramita en sanskrit (de parama, suprême). Elles furent développées jusqu'à la perfection par le Bouddha au cours de ses nombreuses vies antérieures, qui sont racontées dans les contes du Jataka. Les bodhisattvas cultivent ces qualités dans le but d'aider tous les êtres sans discrimination, de leur apporter le bonheur et de les libérer de la souffrance.

Les perfections sont des ingrédients essentiels de la vie spirituelle et tous ceux qui se soucient de l'harmonie du monde dans lequel ils vivent se doivent de les cultiver. Une personne qui possède ces qualités, même si ce n'est pas au point de perfection du Bouddha, est une bénédiction pour son entourage, pour la société et pour l'environnement.

30 Les émotions

Le mot émotion vient de motion, mouvement. Une émotion est une réaction affective qui provoque un mouvement d’énergie dans notre corps. Cette réaction affective, plus ou moins violente, est causée par la sensation qui accompagne automatiquement toute perception sensorielle, que ce soient les perceptions de nos sens physiques, la vue, l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat, ou celles de notre sens mental, c’est-à-dire nos pensées. Ces sensations, selon l’enseignement du Bouddha, sont de trois types : agréables, désagréables ou neutres. Cela signifie que, simultanément à chaque perception, une sensation nous dit si ce que nous voyons, entendons, etc., nous plaît, nous déplaît ou nous est indifférent. Si la sensation est agréable, nous sommes attirés par l’objet de notre perception ; si elle est désagréable, nous rejetons cet objet ; si elle est neutre, nous l’ignorons.

Beaucoup de personnes pensent que les émotions sont ce qui donne le piment à la vie et, pour rien au monde, elles ne voudraient renoncer à leurs émotions. Pourtant tout le monde sait que manger trop de piment donne des ulcères et des hémorroïdes. Autant la sagesse ancestrale que les dernières recherches scientifiques nous montrent qu’il existe deux sortes d’émotions : celles qui sont nuisibles à notre santé et notre bien-être ; et celles qui sont, au contraire, bienfaisantes.

31 Santé et maladie

Les notions de santé et de maladie sont sans doute celles que notre société moderne a le plus de mal à comprendre. Nous considérons généralement la maladie comme une série de symptômes douloureux qui se manifestent dans le corps physique ; et la santé comme l’absence de ces symptômes. C’est une vue si limitée qu’elle n’a presque plus aucun rapport avec le sujet. Elle provient de l’ignorance de ce que nous sommes, de notre vraie nature.

La santé et la maladie ne se limitent pas à la présence ou à l’absence de symptômes, mais représentent un état d’harmonie ou de disharmonie, le fonctionnement ou le dysfonctionnement, de l’ensemble ou d’une de ses parties. Le manque d’harmonie se manifeste par des symptômes. Le symptôme est un signal d’alarme qui nous informe de l’existence d’une disharmonie ou d’un dysfonctionnement, mais il n’est pas la cause de ce déséquilibre. La cause se situe généralement à un autre niveau, dans une autre dimension que celle où se manifeste le symptôme.

32 Le golf

Une des plus importantes vertus du golfeur est l’équanimité. Savoir rester calme, concentré et imperturbable, aussi bien après un bon qu’un mauvais coup. Dans la vie quotidienne, l’équanimité est une vertu très profitable, mais très difficile à pratiquer. Ce n’est pas différent sur un terrain de golf. On retrouve dans le jeu de golf la plupart des situations et des difficultés que l’on rencontre dans la vie de tous les jours, dans les rapports avec les autres joueurs, avec l’environnement et surtout avec soi-même. C’est pourquoi on compare souvent le golf à une pratique spirituelle. D’ailleurs certains sages, comme Krishnamurti, étaient de fins joueurs de golf. On dit aussi que le golf fait vivre à celui qui le pratique toute la gamme des émotions humaines, depuis l’extase qu’il ressent après avoir frappé un coup parfait, jusqu’aux plus amères frustrations lorsqu’il perd plusieurs balles de suite dans un lac ou un fourré.

33 Le nouveau paradigme

Lorsqu’on pense à l’avènement d’une nouvelle société, d’un monde meilleur, il est facile de faire une liste de toutes les choses qui fonctionnent mal ou créent problèmes et souffrances dans le monde actuel. Toutes les choses qu’on aimerait changer. Il est un peu plus difficile d’imaginer des solutions meilleures. Mais le plus difficile me semble de prévoir comment la transition peut s’effectuer entre le monde actuel et un monde différent. Une des options est d’envisager une destruction massive de nos infrastructures et la mort d’une grande partie de la population, à la suite de grandes catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme. Ou une troisième guerre mondiale qui laisserait la place libre à la reconstruction d’un nouveau type de civilisation. Cette solution n’est bien sûr pas souhaitable. Une transformation progressive et en douceur serait préférable.

34 L’homéopathie

Je connaissais et utilisais depuis longtemps l’homéopathie, sans savoir pour autant comment elle fonctionnait ! J’ai constaté récemment qu’il existe, en France, une littérature très abondante sur ce sujet. J’ai lu deux petits livres pour me documenter, puis j’ai trouvé une explication particulièrement claire dans le livre de Thorwald Dethlefsen, Le destin, une chance à saisir. J’ai appris que l’homéopathie avait été inventée au début du 19e siècle par Samuel Hahnemann (1755-1843), selon le principe de similitude, « simila similibus curantur » (le semblable est guéri par le semblable), qui fut déjà énoncé dans l’antiquité par Hippocrate. La médecine allopathique, par contre, est basée sur le principe du contraire. Hahnemann a découvert par l’expérience que si une substance produit un certain symptôme dans le corps, on peut utiliser cette même substance pour soigner une maladie qui provoque le même symptôme. Une substance qui est un poison devient un remède contre ce même poison lorsqu’elle est prise en très petite quantité. C’est ce qu’on entend lorsqu’on parle de doses homéopathiques.

35 Le son du silence

Une de mes plus profondes expériences spirituelles a toujours été celle du silence. En particulier lors des retraites de méditation. Rester pendant dix, quinze jours, ou davantage, sans parler, mais aussi sans écrire et sans lire. Parler provoque de fortes turbulences mentales et émotionnelles. Dans le silence, ces turbulences s’apaisent, comme les vagues à la surface d’un lac ; et l’esprit se calme, devient immobile. Trouver le silence intérieur est un des grands bienfaits de la méditation.

36 Science et spiritualité

Mes croyances sont fondées davantage sur les révélations et les expériences spirituelles que sur la science. Je ne fais pas tellement confiance aux « faits » scientifiques, car ils changent chaque fois qu’un nouveau fait est découvert. La science est basée, avant tout, sur la réalité matérielle et la pensée logique. Comme elle ne s’applique qu’à une très petite partie de la réalité, le monde matériel, elle ne connaît qu’une très petite partie de la vérité. Chaque fois que la science s’ouvre à un nouveau niveau de réalité, on a l’impression qu’elle se rapproche de la spiritualité, qu’elle prouve ce que la sagesse ancestrale savait déjà. Car, dans notre société matérialiste, il est mal vu de croire le spirituel, l’invisible, sans preuves scientifiques.

37 La simplicité

Pourquoi nos vies sont-elles si compliquées ? Pourquoi les structures de nos sociétés sont-elles si compliquées ? Pourtant la vie est simple. La nature fonctionne par elle-même, sans effort, et sans notre intervention. Les astres suivent leurs orbites, le soleil se lève et se couche tous les jours sur la terre, la pluie tombe, le vent souffle, les rivières coulent vers la mer, les plantes poussent, les animaux naissent, vivent et meurent… Pourquoi les hommes sont-ils les seuls à se rendre la vie si compliquée ?

Parce qu’ils n’acceptent pas les choses telles qu’elles sont. La nature leur offre des conditions de vie merveilleuses, mais ils n’en sont pas satisfaits. Ils veulent contrôler la nature et la faire fonctionner à leur idée. Et c’est là que les choses se compliquent.

38 Le bien et le mal

Notre société croit que pour créer le bien, il faut combattre le mal ; pour résoudre les problèmes, il faut chercher les coupables et les anéantir. Malheureusement, cette croyance, appliquée depuis des millénaires, ne fonctionne pas. Au contraire, les problèmes augmentent et le bien semble de plus en plus difficile à trouver. Cette méthode utilise la violence pour arriver à ses fins ; mais la violence crée des problèmes et du mal. On assiste donc à une escalade de la violence, qui ne résout rien, mais augmente les difficultés et les souffrances.

Cette croyance est basée sur des idées erronées. D’abord, l’idée que les causes des problèmes – et du mal – sont à l’extérieur de nous et que, si nous détruisons une cause extérieure, nous ne nous détruisons pas nous-mêmes. Et l’idée est que les causes sont matérielles et qu’on peut les combattre avec des moyens matériels.

39 Les pages

Un exercice que propose Julia Cameron dans son livre The Artist’s Way (en français : Libérez votre créativité), est d’écrire tous les matins trois pages. Elle appelle ça « les pages ». Le but de cet exercice est d’exprimer toutes les choses qui restent en nous et que nous avons tendance à réprimer. Les pages ne sont pas un exercice de style ou de création littéraire, ni la rédaction d’un journal, bien qu’elles puissent, à l’occasion, être, ou devenir, l’un ou l’autre. Mais ce n’est pas leur but. N’écrivez pas ces pages pour un lecteur futur ou potentiel, personne ne les lira, même pas vous. Ne vous relisez pas. Julia recommande de ne pas relire les pages avant au moins cinq semaines. Cet exercice n’est pas fait pour satisfaire notre ego, mais, au contraire, pour le purger et le purifier de ses pollutions inconscientes.

Les pages sont aussi un exercice incomparable pour développer votre créativité, pour réveiller l’artiste caché qui sommeille au fond de chacun de nous. Et pas seulement pour les écrivains ou les poètes.

40 Prendre les armes

Lors de nos réunions hebdomadaires de méditation, à Chiang Mai, Katharina a la coutume de nous poser une question existentielle et de tirer une carte de l’Oracle des dakinis pour nous guider dans notre réponse. Hier soir, c’était le 22 octobre 2001, la question était : « Dans la situation actuelle, que puis-je faire pour conserver ma paix intérieure et pour aider à établir la paix dans le monde ? » La carte que j’ai tirée fut « Taking up arms » (prendre les armes), la carte numéro 60, représentant Vishnou, debout sur le dos d’une tortue, qui tient divers objets dans ses quatre mains. Ma première réaction fut un choc devant le paradoxe. Faut-il prendre les armes, combattre, pour établir la paix ? N’est-ce pas justement tomber dans ce que nous cherchons à éviter, le principe « œil pour œil, dent pour dent », l’escalade de la violence, une guerre qui augmente encore les souffrances au lieu de les alléger ?

41 Les structures de lumière

L’art extra-sensoriel est une forme d’art dont les œuvres ne sont pas perceptibles par nos sens ordinaires, à savoir la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût. Elles sont cependant perceptibles par les sens que nous appelons l’intuition, le sixième sens ou le troisième œil, pour autant que ces sens soient suffisamment développés. Les œuvres d’art extra-sensoriel sont composées de formes subtiles, constituées d’énergie, d’ondes ou de vibrations situées en dehors des spectres visibles et audibles – comme les auras et la musique céleste –, ou sont au-delà de toute forme – comme l’espace et le silence.

Je vais parler d’un type particulier d’art extra-sensoriel : les structures de lumière. Ces structures sont composées de piliers, ou rayons verticaux, de lumière qui relient le ciel à la terre. Ces piliers sont profondément enracinés dans le cœur de la terre et s’élèvent dans le ciel pour se connecter à la source de l’énergie cosmique. Chaque pilier a une dimension propre, une couleur spécifique et une vibration sonore particulière.

42 La manipulation par la souffrance

Selon la définition du dictionnaire, la souffrance est « le fait de supporter quelque chose de pénible ou de désagréable, des douleurs physiques ou morales ». La souffrance fait partie de la condition humaine. Mais savoir si elle est bonne, comme certaines religions le prétendent, si elle est nécessaire et si elle est réellement inévitable, sont des questions que nous nous posons tous, un jour ou l’autre.

Les douleurs physiques sont des signaux d’alarme qui nous préviennent d’un déséquilibre, d’un danger ou d’un mauvais fonctionnement d’une partie de notre corps, afin que nous prenions les mesures nécessaires pour l’éviter ou le soigner. C’est comme un signal lumineux qui s’allume sur le tableau de bord d’une voiture pour nous avertir qu’il manque de l’huile, que la porte est mal fermée ou que les freins ne fonctionnent plus normalement. Si nous acceptons ce signal, il ne s’ensuit pas de souffrance au niveau psychologique.

43 La nature

N’oublions jamais que nous faisons partie de la nature. Nous faisons partie d’un tout qui contient l’ensemble de l’univers, avec ses galaxies, ses étoiles, ses soleils, ses planètes. Nous faisons aussi partie de la terre, avec ses minéraux, ses plantes et ses animaux. Même si, depuis des siècles, l’homme s’est efforcé de contrôler, d’exploiter, de détruire, de polluer la nature à un rythme de plus en plus rapide, la nature est toujours là, impassible, et elle ne cesse d’accomplir les tâches qui sont les siennes pour assurer l’équilibre de l’univers et le maintient de la vie.

44 Les preuves

Qu’est ce qu’une preuve ? Selon le Petit Robert, c’est « ce qui sert à établir que quelque chose est vrai ». Pourquoi, dans notre dimension, dans notre état de conscience, avons-nous besoin de preuves ? Parce que nous ne savons pas ce qui est vrai. Nous ne connaissons pas la vérité, elle nous est voilée. Nous sommes dans l’ignorance de la vraie nature de la réalité.

Chaque jour, des centaines d’informations nous parviennent par l’entremise de nos sens. Pour la plupart d’entre nous, ils sont le seul contact que nous avons avec le monde extérieur, et même avec notre monde intérieur. Les messages de nos sens, la vue, l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat, jusqu'à quel point pouvons-nous leur faire confiance, croire leurs messages ? Tout, semble-t-il, nous fait croire que les informations qu’ils nous donnent correspondent à ce que nous savons, à ce que nous pensons savoir, à nos croyances et nos habitudes.

45 La méditation

La méditation est probablement la meilleure chose que nous puissions faire, non seulement pour trouver la paix, l’harmonie et le bonheur dans notre vie, mais aussi pour les offrir aux autres et au monde. La méditation est pratiquée, sous une forme ou sous une autre, dans toutes les traditions religieuses et spirituelles.

La méditation nous permet d’accéder à un état de béatitude et de paix qui agit comme un baume purificateur pour nos blessures, et remplace le stress, l’anxiété et l’agitation. Elle nous aide aussi à reprendre le contrôle de notre esprit. Dans notre état ordinaire, nous fonctionnons la plupart du temps en mode automatique, c’est-à-dire que nous avons très peu de contrôle sur le fonctionnement de notre esprit, sur nos pensées, nos réactions et nos émotions. La plupart des gens n’en sont même pas conscients, ils pensent qu’ils sont les maîtres de leur esprit. Jusqu’au jour où ils essaient de méditer… Contrôler son esprit signifie être capable de choisir ses pensées, ses émotions et ses réactions.

46 Crises et transformations

Si nous observons l’histoire de l’univers et le fonctionnement de la nature, nous constatons que chaque transformation importante dans le processus de l’évolution est précédée d’une crise, d’une période chaotique. Cette crise dénonce l’impossibilité de continuer à progresser dans les conditions existantes, et la nécessité d’un changement, d’une transformation, d’un saut en avant dans le processus de l’évolution. C’est sans doute ce qui se passe actuellement sur la terre, en attendant la transformation radicale que les anciennes prophéties annoncent depuis longtemps pour l’an 2012.

47 Le pardon

Le pardon est une des pratiques les plus efficaces pour créer la paix et le bonheur, aussi bien au niveau individuel qu’à celui de la société. Le sens de pardonner, selon le Petit Robert, est : « tenir (une offense) pour non avenue, renoncer à tirer vengeance de ; oublier les fautes, les torts (de quelqu’un) ». Ne pas pardonner, c’est donc garder de la rancune, des ressentiments, de la haine envers quelqu’un, concocter des plans de vengeance et, surtout, ne pas oublier les torts ou les offenses qu’on a subis.

La rancune et le refus de pardonner ne se limitent pas à des torts que nous avons, nous-mêmes, subis dans le passé ou dans notre enfance, mais concernent souvent des offenses subies par notre famille, notre clan, notre race, notre pays… des générations ou des siècles avant notre naissance. La rancune est « le souvenir tenace que l’on garde d’une offense, d’un préjudice, accompagné d’hostilité et d’un désir de vengeance ». C’est une forme particulièrement virulente de haine ; et la haine est l’émotion négative la plus malfaisante. Elle est surtout néfaste pour celui qui l’arbore, beaucoup plus que pour celui contre qui elle est dirigée. C’est comme s’il prenait avec sa main nue des charbons ardents et voulait les jeter contre celui qui lui a fait du tort. Il est le premier brûlé, et peut-être qu’il ne réussira même pas à atteindre son adversaire.

48 Le matériel et le spirituel

« Le troisième millénaire sera spirituel ou il ne sera pas ! » disait André Malraux. Les événements que nous vivons à l’aube du troisième millénaire sont-ils les derniers soubresauts du matérialisme qui annoncent l’avènement d’un nouveau monde spirituel ? Il faut l’espérer, sinon le troisième millénaire avortera avant d’avoir vraiment commencé…

On peut aussi comprendre cette prophétie d’une autre manière, au niveau individuel. Ceux qui deviendront spirituels accéderont au nouveau monde spirituel ; ceux qui resteront dans le matériel périront avec le monde matériel. L’homme a le privilège, tout en vivant dans le monde matériel, d’avoir accès au monde spirituel, car sa vraie nature, même si elle est incarnée dans la matière, est spirituelle. Le monde matériel est extrêmement limité, car il ne représente que la forme la plus dense, la plus grossière, de la création. La matière est une des formes de l’énergie qui constitue l’univers. C’est la seule que nos sens physiques perçoivent.

49 La pollution électromagnétique

La pollution électromagnétique est sans doute l’une des plus perverses, car nous ne la voyons pas. Elle est très importante à l’intérieur de nos maisons modernes, dans toutes les zones urbaines et fortement habitées et, à un moindre niveau, elle est présente sur toute la surface de la planète.

Ce que nous appelons ici pollution sont les ondes et champs électromagnétiques créés par la technologie moderne, et aussi les perturbations causées par l’homme dans les champs et les ondes électromagnétiques naturels. Cette pollution perturbe non seulement la santé et l’équilibre énergétique de tous les êtres vivants – causant des maladies et toutes sortes de troubles psychologiques et comportementaux comme l’anxiété, le stress et la dépression –, mais aussi la santé et l’équilibre de la planète, en particulier les phénomènes climatiques et tectoniques.

50 L’écriture chinoise

Ce qui me fascine dans l’écriture chinoise, c’est qu’elle est composée d’idéogrammes, et non de lettres phonétiques comme nos langues occidentales. Chaque signe est une petite image qui, à l’origine, représentait graphiquement l’objet désigné par l’idéogramme. Avec le temps, ces dessins se sont stylisés pour devenir les idéogrammes que nous connaissons. Les premières traces de l’écriture chinoise datent de plus de cinq mille ans ; et les caractères utilisés aujourd’hui se sont stabilisés il y a environs trois mille ans.

La caractéristique d’un idéogramme est qu’il est un signe sémantique sans valeur phonétique propre. Comme le sont nos chiffres. Lorsqu’on écrit le chiffre 6, il signifie « 6 » aussi bien pour un Français que pour un Suédois ou un Mexicain, pourtant chaque langue lui attribue une valeur phonétique spécifique et le prononce différemment. C’est ce qui se passe avec les idéogrammes chinois. Cela a permis à tous les peuples variés de l’immense empire chinois – et à certains pays voisins comme la Corée, le Japon et le Vietnam – d’employer la même langue et la même écriture, chacun utilisant sa prononciation particulière.

51 Après la mort

Pourquoi avons-nous si peur de mourir ? Les témoignages de ceux qui ont visité l’au-delà sont, pourtant, plutôt réjouissants. Des millions de personnes ont eu des expériences de mort imminente et ont raconté ce qu’elles avaient vu. D’autres ont revécu sous hypnose les périodes passées dans l’au-delà entre leurs incarnations. Bien sûr, il y a aussi les descriptions de l’enfer faites par les religions, que les artistes ont, de tous temps, abondamment représentées. Elles sont moins réjouissantes ! Dans la plupart des cas, ce ne sont pas des expériences personnelles, mais plutôt des sermons prononcés pour nous prévenir contre les mauvaises actions. Cela ne semble pas fonctionner très bien, quand on voit ce qui se passe dans le monde…

Les expériences de ceux qui ont visité l’au-delà ne parlent pas de diables, de brasiers et de tortures, mais de lumière, de paix, de joie et d’amour. D’un monde immatériel où la souffrance physique n’existe pas puisque nous n’avons pas de corps. Les âmes se déplacent dans l’espace, traversent de magnifiques paysages de lumière. Elles rejoignent les êtres chers qui ont quitté la terre avant elles. Et aussi les âmes sœurs qui appartiennent à leur famille spirituelle et se retrouvent entre chaque incarnation pour programmer les scénarios de leurs prochaines vies dans la matière.

52 Société ou communauté

Depuis une vingtaine d’années, un nombre croissant de personnes trouvent qu’elles ne peuvent pas s’épanouir et trouver le bonheur dans la société moderne, et décident de vivre dans des communautés. Il existe aujourd’hui des milliers de nouvelles communautés dans toutes les parties du monde.

La majorité des gens qui choisissent de vivre dans une communauté ne sont plus d’accord avec la plupart des institutions qui régissent la société. Ils estiment que même si cette société est fondée sur le système de la démocratie, ils n’ont en réalité aucun moyen d’exprimer leurs idées et d’influencer les choix qui sont faits par les autorités. Ils ont l’impression d’être conditionnés et manipulés par les puissances politiques, économiques ou religieuses au pouvoir. Ils n’acceptent pas l’éthique selon laquelle fonctionnent les institutions, en particulier en ce qui concerne la protection de l’environnement, les droits de l’homme et la gestion de ces institutions. Et ils ne sont pas d’accord avec la plupart des principes, des croyances et des valeurs sur lesquelles la société est basée.

53 Stillness

Comme j’ai surtout étudié la spiritualité en anglais, certains concepts sont liés, pour moi, à des mots anglais, et j’ai de la peine à trouver un équivalent français qui exprime la même connotation. Par exemple, le mot stillness. Lorsque j’essaie de le traduire, le dictionnaire me donne quatre mots français : immobilité, calme, tranquillité, silence. Ces quatre mots, qui ne sont pas des synonymes – sauf peut-être calme et tranquillité dont les sens sont très poches – qualifient différents aspects que je perçois dans le sens de stillness. La notion de stillness se réfère à l’expérience méditative et s’applique aux différents niveaux du corps, de la parole et de l’esprit. La stillness du corps est l’immobilité ; celle de la parole, le silence ; et celle de l’esprit, le calme ou la tranquillité.

54 L’exagération

L’exagération est une des formes du mensonge. Elle est une habitude si courante dans notre culture qu’on ne la remarque même plus. Lorsqu’on s’exprime sans exagérer, nos paroles semblent fades et sans intérêt ; et personne n’y prête attention. Il y a deux manières d’exagérer : en rajouter ou minimiser, surestimer ou sous-estimer. Dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas la vérité. Exagérer est une manière de donner plus de poids à ce qu’on dit. Lorsqu’on parle de soi – et parler de soi est le sujet favori de la plupart des gens –, exagérer est une manière de se donner de l’importance. De la même manière, sous-estimer ce qu’on dit des autres est une manière de leur donner moins d’importance. On peut même les ignorer complètement et ne pas en parler du tout. S’ils ont fait quelque chose de mal, l’exagération est de nouveau très appropriée.

55 L’astrologie

Dans les temps anciens, l’astrologie utilisait les mêmes données que l’astronomie, et c’est la position exacte des astres qui déterminait la qualité du temps. Les constellations zodiacales, toutefois, se déplacent dans le ciel en fonction de la précession des équinoxes, et elles ne se trouvent plus aux endroits qui ont été fixés il y a plusieurs siècles par les promoteurs de l’astrologie tropicale. Et ce déplacement n’est pas insignifiant, puisqu’il existe aujourd’hui un écart de 28° entre les positions réelles des astres dans le ciel et leurs positions arbitraires utilisées par l’astrologie tropicale. Pour simplifier les calculs avant l’ère des ordinateurs, les astrologues avaient divisé le cercle zodiacal en douze secteurs égaux de 30° chacun. En observant le ciel, on s’aperçoit cependant que les dimensions des signes ne sont pas égales, mais varient entre 21° et 43°.

L’astrologie basée sur ces découvertes s’appelle, en allemand, « Sternbilder Astrologie », et « Skyview Astrology » en anglais. Cette branche de l’astrologie, développée par l’astrologue autrichienne Editha Torsson, n’a pas encore, à ma connaissance, de nom officiel en français. On pourrait l’appeler « l’astrologie des images célestes ». Il ne faut toutefois pas la confondre avec l’astrologie sidérale. Cette manière d’interpréter l’horoscope, en se basant sur les images réelles des étoiles dans le ciel, remet en question la plupart des croyances que nous avons sur notre personnalité – qui correspondrait à un certain signe et un certain ascendant. Selon ce système, on découvre en effet que le Soleil et l’ascendant, dans quatre-vingt-dix pour cent des cas, se retrouvent dans d’autres signes que ceux qui sont donnés par l’astrologie tropicale traditionnelle. Cette découverte transforme profondément la vision que nous avons de nous-mêmes, et notre compréhension des événements de notre vie. Elle nous révèle notre vraie nature…

56 Les croyances

Ce sont nos croyances qui conditionnent notre vie et le monde dans lequel nous vivons. Nous créons notre vie et le monde à l’image de nos croyances. Qu’est-ce qu’une croyance ? C’est une formation mentale, une forme-pensée, que nous considérons comme vraie. Les croyances sont basées sur des informations mémorisées par notre mental dans le passé, que nous considérons comme vraies, valables et profitables. Elles peuvent provenir de nos expériences personnelles, des expériences d’autrui, de notre éducation, de choses que nous avons entendues, lues, apprises, observées.

Les croyances sont généralement basées sur l’assomption qu’un comportement qui a provoqué un certain résultat dans le passé va nécessairement produire le même résultat dans le futur. Si ce résultat est désagréable, la croyance est liée à la peur qu’il se reproduise, s’il est agréable, elle est liée au désir qu’il se renouvelle. Ainsi, par les peurs et les désirs qu’elles suscitent, les croyances dirigent notre vie et dictent nos comportements, nos réactions et nos actions. Elles bloquent toute tentative de changement, de progrès, de transformation. Les mêmes schémas se reproduisent continuellement dans notre vie quotidienne, dans notre travail, dans nos relations et deviennent des habitudes profondément enracinées dont il est très difficile de se défaire.

57 Le non-soi

La doctrine du non-soi est probablement celle qui caractérise le mieux la pensée bouddhique. Elle ne se retrouve, d’ailleurs, dans aucune autre religion ou philosophie. C’est aussi celle qui est la plus difficile, non seulement à comprendre, mais surtout à réaliser.

L’idée du non-soi signifie qu’il n’existe pas d’entité inhérente, immortelle et indépendante que l’on puisse appeler le « soi ». Ainsi, la personne à laquelle on se réfère lorsqu’on dit « moi », « je », « mon », « mien », n’existe pas, elle est une illusion. Ce qui ne veut pas dire que nous n’existons pas du tout, mais que le « moi » n’est qu’une désignation conventionnelle, utilisée pour les besoins pratiques de la vie quotidienne.

58 La guérison spirituelle angélique

La guérison spirituelle angélique permet d’intervenir sur le flux énergétique qui nourrit les sept premiers corps subtils qui entourent notre corps physique. En effet, notre corps physique ne constitue qu’une petite partie de notre être, la partie la plus dense et la plus facilement perceptible par nos sens, mais nous ne sommes pas limités à ce corps matériel. Nous sommes des êtres d’énergie, et la matière n’est que la forme la plus grossière de l’énergie. Les corps subtils enveloppent notre corps physique comme des cocons ou des poupées russes. L’épaisseur de chaque corps peut varier entre quarante centimètres et plusieurs mètres, selon le développement spirituel de la personne. On dit que les corps subtils du Christ ou du Bouddha étaient perceptibles à une distance de plusieurs kilomètres.

Au niveau de l’énergie, il n’y a pas de séparation entre nous et nos semblables, pas plus qu’entre nous et les animaux, les végétaux, les minéraux et les objets qui possèdent aussi, comme nous, une enveloppe énergétique ou aura. La présence de ces corps d’énergie qui s’interpénètrent nous permet de comprendre la notion d’interrelation – tout est relié ! Nous faisons partie intégrante d’un vaste réseau d’énergie qui génère tous les phénomènes de l’univers et gère leurs relations, depuis la rotation des galaxies jusqu’au mouvement des particules élémentaires, en passant par les événements de l’actualité et toutes nos actions physiques et mentales.

59 Les maladies de la société

Lorsqu’on contemple les problèmes, les souffrances et les turpitudes du monde, on peut se demander ce qui nous a conduit à cette situation. Les maladies du monde, de la société et des êtres humains sont, selon les bouddhistes, les trois poisons : l’ignorance, l’avidité et l’aversion.

Il importe de noter que les trois poisons, l’ignorance, l’avidité et l’aversion, ne sont pas notre vraie nature, mais un conditionnement que nous prenons pour notre vraie nature. C’est pourquoi notre situation n’est pas désespérée. Nous pouvons nous éveiller et réaliser notre vraie nature, qui est la sagesse, la générosité et l’amour. Les deux tendances – positive et négative – existent en nous, et se manifestent à tour de rôle. Il semble, cependant, que nous avons de la peine à les contrôler et que, dans les moments de stress, c’est plutôt notre côté négatif qui l’emporte.

Cet aspect négatif est ce qu’on appelle l’ego. Il est préoccupé en priorité par lui-même et par ses propres intérêts, même si c’est aux dépens d’autrui. Dans les situations vraiment graves, par contre, on constate que l’ego passe à l’arrière plan et que la sagesse, l’amour et la générosité reprennent le dessus. Les conditions de notre vie quotidienne ne sont, en général, pas assez dramatiques pour que ce phénomène se produise.

60 Le temps

Le temps tel que nous le percevons est basé sur des cycles réguliers, comme ceux de la rotation de la terre sur elle-même en vingt-quatre heures – qui nous donne l’unité du jour, divisé lui-même en heures, minutes et secondes ; et de la rotation de la terre autour du soleil – qui nous donne l’unité de l’année, divisée en mois, semaines et jours. De nouveaux systèmes plus précis d’étalonnage du temps ont été découverts, comme le taux vibratoire des cristaux de quartz. Ainsi, l’observation scientifique du monde matériel – que ce soit le mouvement des astres ou celui des particules – nous donne une définition quantitative précise du temps, qui nous permet de régler nos montres, nos pendules et nos chronomètres.

Il semble, toutefois, que notre perception du temps possède une autre dimension, qu’on pourrait appeler qualitative. Nous ne fonctionnons pas comme des horloges, selon un rythme régulier et invariable. Parfois, il nous semble que le temps passe très vite, que nous n’arrivons pas à faire tout ce que nous aurions voulu, que nous vivons au pas de course et que nous sommes toujours en retard. D’autres fois, le temps semble avancer au ralenti, ou même s’arrêter. Il y a d’autres moments où nous perdons complètement la notion du temps, par exemple pendant notre sommeil, mais aussi dans la méditation ou lorsque nous sommes complètement absorbés dans une activité qui nous passionne et occupe toute notre attention.

61 Microcosme et macrocosme

Pour bien comprendre la situation actuelle du monde et l’envisager sous une perspective sage et raisonnable, il est bon de reprendre le vieux principe du microcosme et du macrocosme. Comparons le monde, la planète Terre, à un être vivant, disons à un être humain. Car c’est bien ce qu’est la terre, un grand être composé de milliards de petits êtres vivants, plantes, animaux, humains, et aussi d’une structure minérale complexe qui, si elle n’est pas vivante au sens où nous percevons généralement la vie, est cependant composée des mêmes particules atomiques en perpétuel mouvement et des mêmes champs d’énergie.

Si l’on utilise cette comparaison, l’impact des évènements du 11 septembre 2001, pour l’être Terre, ressemblerait à celui d’un petit bouton sur le bout du nez, pour un être humain. Évidemment, pour une personne qui est très attachée à son image personnelle, ça peut être dramatique !

62 La prière

La prière est une pratique efficace pour matérialiser nos désirs, nos buts et nos aspirations. Il y a cependant plusieurs règles à suivre pour que nos prières soient efficaces.

Il importe d’abord de déterminer avec précision quels sont nos désirs, nos buts et nos aspirations ; et ceci à court terme – un à deux mois –, moyen terme – six mois à un an – et long terme – trois à dix ans. Il est préférable de faire une liste par écrit. Cette liste n’est pas définitive, il convient de la reprendre et de la modifier régulièrement, disons une fois par mois.

Cette première étape n’est pas facile, en tous cas pour moi. Nous constatons que même si nous ne sommes pas vraiment satisfaits de notre vie et que nous voudrions que les choses changent, nous ne savons souvent pas exactement ce que nous désirons. Faites attention, cependant, car les choses pour lesquelles vous priez risquent d’arriver ! Êtes-vous bien sûrs que c’est ce que vous voulez vraiment ? Êtes-vous certains que ce que vous voulez est vraiment bon pour vous ?

63 L’unité dans la dualité

Qu’est-ce que la dualité ? Littéralement, la dualité est la coexistence de deux choses de différente nature, mais, en fait, c’est le processus de différentiation. De la différentiation de deux choses, les dix mille choses naissent, la variété et la diversité se développent, et l’univers s’étend, avec ses innombrables particules, atomes, molécules, cellules, êtres vivants, plantes, rochers, montagnes, rivières, mers, continents, planètes, étoiles, galaxies… tous séparés les uns des autres, et séparés de leur créateur, l’esprit qui les observe. La séparation crée la dualité du sujet et de l’objet. De cette dualité, la comparaison apparaît, avec toutes les paires d’opposés : grand et petit, proche et lointain, bon et mauvais, beau et laid, agréable et désagréable… Les paires d’opposés engendrent les jugements, les jugements produisent les concepts, les concepts forment le monde. Dans le monde, les relations entre sujets et objets créent les sensations agréables et désagréables, et toutes les sortes d’émotions : l’attachement, la haine, la fierté, le désir, la peur, la joie, l’amour, la compassion, l’équanimité… Comme même les plus pures de ces émotions naissent de la dualité et sont éphémères, elle ne peuvent pas nous offrir la liberté et le contentement. Et le monde de la dualité est toujours semé de difficultés.

Maintenant, qu’est-ce que l’unité ? C’est évidemment l’opposé de la dualité. L’unité est la situation dans laquelle il n’y a pas deux choses, mais seulement une, il n’y a pas différentiation, mais unification. Dans l’unité, il n’y a pas de diversité, pas de séparation, pas de sujets et d’objets, pas de comparaisons, pas de paires d’opposés, pas de jugements, pas de concepts, pas de relations, pas de sensations, pas d’émotions.

64 Pratiquer et se désengager du monde

Pendant les périodes de difficultés, de tensions, de crises, que ce soit au niveau mondial ou au niveau personnel, l’important est de rester centré, de garder son calme et sa paix intérieure, de ne pas se laisser influencer ou emporter par les circonstances extérieures, aussi dramatiques soient-elles, ni par les énergies et les émotions négatives.

Ce n’est pas une tâche facile. Dans les circonstances difficiles, l’aide la plus sûre et la plus solide qu’on puisse trouver est à l’intérieur de soi. C’est l’occasion de comprendre les bienfaits d’une pratique personnelle régulière. Une pratique spirituelle, comme le yoga, la méditation, la prière, le qi gong, le tai ji quan (ou tai chi)… ou une activité comme le sport, la gymnastique, la promenade, la musique, la peinture… Il est important que ce soit une activité qui nous plaise, et qui nous permette, chaque jour, de nous désengager du monde et de nos problèmes, afin de retrouver rapidement notre centre et notre calme intérieur.

65 Le feng shui

Le feng shui est un ancien art chinois qui traite de l’agencement harmonieux de notre environnement. Les Chinois ont en effet découvert que l’environnement dans lequel nous vivons a une influence directe sur notre bien-être, notre santé et la réussite de notre vie. Notre environnement comprend d’abord les endroits où nous passons la plus grande partie de notre temps, notre logement et notre lieu de travail, mais tous les lieux où nous séjournons plus ou moins longtemps ont également leur importance relative.

Le feng shui, qui date de plusieurs millénaires, est étroitement lié aux autres enseignements de la sagesse chinoise comme le taoïsme, la médecine chinoise et le Yi jing. Il est basé sur les principes fondamentaux de la culture chinoise, le yin et le yang, les cinq éléments (eau, bois, feu, terre et métal) et les huit trigrammes (ba gua). Même si ces principes de base sont simples, les techniques d’application sont vastes, multiples et complexes.

66 L’amour

Si l’on cherche amour dans le Petit Robert, on constate qu’amour a trois sens principaux, c’est-à-dire qu’il y aurait trois sortes d’amour. D’abord, l’acceptation la plus courante, qui est « l’inclinaison envers une personne, le plus souvent à caractère passionnel, fondée sur l’instinct sexuel, mais entraînant des comportements variés ». Notez bien la dernière partie de la définition, les comportements variés ! C’est l’amour des films et des romans, et aussi celui des périodes plus ou moins romantiques de notre vie. Ensuite, nous trouvons « l’affection entre les membres d’une famille », c’est l’amour pour ses enfants, pour ses parents et pour ses frères et sœurs, qui entraîne aussi, même si ce n’est pas précisé, des comportements variés. Puis il y a, enfin, « la disposition à vouloir le bien d’un autre que soi (Dieu, le prochain, l’humanité, la patrie) et à se dévouer à lui ».

Il faut noter que le dictionnaire cite ces trois sortes d’amour dans l’ordre inverse, peut-être par souci d’aller du plus noble au plus vulgaire. Les deux premiers de ma liste sont ceux que nous connaissons le mieux. Nous les pratiquons tous et nous en connaissons les satisfactions et les frustrations par notre expérience personnelle. C’est plutôt du troisième que je voudrais parler : l’amour divin, l’amour de son prochain, l’amour bienveillant, l’amour inconditionnel pour tous les êtres vivants. Celui qui est considéré par toutes les traditions religieuses et spirituelles comme l’apogée des sentiments humains.

67 Savoir se connecter

Avec qui, avec quoi, choisit-on de se connecter ? Bien que nous ayons l’impression d’être des individus séparés les uns des autres et isolés au milieu d’un univers qui nous paraît souvent froid et bien peu accueillant, ce n’est pas la réalité. Nous faisons partie d’un tout vivant et bienveillant envers toutes ses parties les plus infimes. Celles-ci sont étroitement interconnectées, et interagissent constamment entre elles, même si c’est à notre insu.

Nous avons cependant le choix et le pouvoir de favoriser certaines connections, et d’en limiter d’autres. Nos connections ne sont pas limitées à nos relations avec d’autres êtres humains. Nous avons des relations avec tous les objets matériels, avec les minéraux, les plantes, les animaux, les étoiles et tous les phénomènes du monde visible.

Nous sommes aussi connectés au monde invisible, qui est considérablement plus vaste et plus varié que le monde visible ou matériel. Il contient les âmes de nos semblables non incarnés, mais aussi toutes sortes d’autres êtres, entités et déités qui vivent dans d’autres mondes et dans d’autres dimensions. Il contient l’énergie sous toutes ses formes, matérielles et non matérielles, et la conscience manifestée et non manifestée. Il contient toutes les idées existantes et potentielles et toutes les formes-pensées qu’elles génèrent. Il contient la source de la sagesse et de l’omniscience. et l’intelligence primordiale qui conçoit et crée l’univers sous tous ses aspects et avec toutes ses innombrables parts. Il contient tout ce que nous pouvons imaginer et tout ce que nous ne pouvons pas imaginer. Il contient la potentialité de tout ce qui existe et de tout ce qui n’existe pas.

68 Le miracle de l’eau

L’eau est un des besoins vitaux de notre corps physique. C’est aussi le creuset de la vie sur notre planète. La pollution croissante des océans, des lacs, des rivières, des nappes phréatiques et de l’atmosphère devient une des principales menaces pour notre survie, à moins que nous trouvions rapidement des moyens radicaux pour dépolluer et purifier l’eau. Heureusement, de nombreuses recherches encourageantes dans ce domaine voient le jour depuis quelques années.

L’une d’elles est publiée dans le beau livre du Dr Masaru Emoto, The Message from Water (Le message de l'eau), qui contient cent vingt-cinq superbes photos de cristaux d'eau. En analysant et en photographiant des cristaux d'eau, le Dr Emoto a découvert une nouvelle manière d'étudier l'eau et ses humeurs.

 « Le message de l'eau nous dit de regarder en nous » suggère le Dr Emoto dans le sous-titre de son livre. Comme notre corps est composé de soixante-dix pour cent d'eau, il est facile d’imaginer comment la pollution, notre environnement, et aussi les paroles, les pensées et les émotions bienveillantes ou agressives auxquelles nous sommes exposés, peuvent affecter l’eau qui compose en grande partie nos milliards de cellules. Ces effets ne se limitent pas à notre corps, mais ils influencent notre écosystème et toute la vie sur la planète.

69 Un nouveau monde

On parle d’un nouveau monde, d’un nouvel âge – l’âge du Verseau –, d’un nouveau paradigme, qui est en train d’émerger, de naître. Un monde de paix, d’amour et d’harmonie qui devrait remplacer le monde chaotique, décadent et pollué que nous connaissons aujourd’hui. Les prophéties, les visions, les révélations qui annoncent ou qui décrivent ce nouveau monde sont nombreuses. Si elles prolifèrent depuis une dizaine d’années, elles ne sont pas nouvelles, et toutes les traditions religieuses et spirituelles annoncent depuis des millénaires de grands changements pour l’époque que nous vivons actuellement. De plus en plus de personnes sentent l’arrivée de cette transformation, comprennent que les choses ne peuvent plus continuer comme ça, que nous arrivons à un carrefour, à un choix entre l’autodestruction de notre civilisation et la naissance d’un nouveau monde.

70 L’émerveillement

L’émerveillement est une émotion produite par une perception accompagnée d’étonnement et d’admiration. L’émerveillement provoque un profond sentiment de joie. C’est le cœur qui perçoit, et non le mental. Il n’y a pas de jugement, de concept, de dualité dans l’émerveillement. C’est une émotion chaleureuse, produite par le spectacle qui s’offre à nos sens. Sans idées préconçues, sans références à des expériences du passé, la perception est complètement pure, nouvelle, innocente, authentique. Les enfants sont souvent émerveillés par ce qu’ils découvrent pour la première fois. Les adultes le sont plus difficilement, car ils ont déjà tout vu, il sont blasés. Ils ont des attentes, des exigences, des préjugés, et ils sont déçus.

L’émerveillement demande un petit effort, il se mérite. Il faut oublier tout ce qu’on a déjà vu ou expérimenté et changer sa façon de percevoir, jeter un autre regard sur les choses ou leur prêter une autre oreille.

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