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EXTRAITS
Prologue : Réflexion sur le bonheurLe
titre du cahier que j’ai choisi pour rédiger ces pages est « Réflexion »,
avec, en exergue, « Les meilleures et plus belles choses du monde
ne peuvent être vues ni touchées… mais sont senties dans le cœur ! »
C’est bien le cas du bonheur ! Peut-on en parler, le définir ?
Ou toute tentative de le cerner avec le mental le fait-elle immédiatement
fuir ? Le
bonheur ultime, et peut-être le seul vrai bonheur, est précisément le
moment, l’espace, le vide entre les pensées. Quand le stress,
l’agitation, la course de l’esprit cessent. Lorsque la friction, le
mouvement, et les souffrances qu’ils engendrent, font place à la
paix, au silence, à l’intemporel. On découvre alors un espace
infini, au-delà des formes, au-delà du temps, un espace vide, mais, en
même temps, riche de toutes les potentialités les plus belles et les
plus folles… 1 Bonheur et souffranceQu’est-ce
que le bonheur ? Selon le Petit Robert, le premier sens de
bonheur – formé à partir du mot « heur » qui signifie
« bonne fortune » – est « chance ». La deuxième
définition du bonheur est « l’état de la conscience pleinement
satisfaite ». Parmi les synonymes de bonheur, on trouve béatitude,
bien-être, félicité, plaisir, contentement, enchantement, euphorie,
extase, chance, ravissement, satisfaction, joie … Parmi les antonymes,
malheur, malchance, échec, souffrance, inquiétude, peine… Toutes
les perceptions de nos sens sont intimement liées à une sensation, qui
peut être agréable, désagréable ou neutre. Les sensations agréables
produisent une attirance pour l’objet de la perception, les sensations
désagréables une répulsion, et les sensations neutres une indifférence.
Ainsi naissent les sentiments de désir et d’attachement, ceux de
haine, de colère et de peur, et ceux d’ignorance, d’indifférence
et d’ennui. Nous confondons souvent la recherche des sensations agréables
avec la recherche du bonheur. Mais il faut remarquer que les sensations
agréables sont aussi sources de souffrance, tout comme les sensations
désagréables
et les sensations neutres. Elles donnent naissance à ce qu’on appelle
la souffrance du plaisir. 2 Quelle vérité croire ?Une
des caractéristiques de notre époque – et du développement de la
technologie – est l’énorme quantité d’informations de toutes
sortes que nous avons à notre disposition. Je pense à tous les livres
qui sont sur le marché, les journaux et revues, les rapports, thèses
et études, l’internet et ses millions de sites, les films et vidéos,
les programmes de radio et télévision, la publicité et la propagande,
les salons et expositions, les cours, séminaires, conférences,
ateliers, enseignements… Si
l’on imprimait toutes ces informations et qu’on en faisait une pile,
elle serait plus haute que la distance de la terre au soleil. Même si
nous y passions toute notre vie, nous ne pourrions lire ou étudier
qu’une infime partie de toutes ces connaissances. Nous pouvons nous
demander lesquelles de ces informations nous sont vraiment utiles, et
dans quelle mesure elles nous aident à trouver plus d’harmonie, de
paix et de bonheur dans notre vie. Une autre question que nous pouvons
nous poser est de savoir lesquelles de ces informations sont vraies et
lesquelles il faut croire. 3 La gratitudeLa
gratitude est un sentiment de reconnaissance et d’affection pour tout
ce qui nous permet d’être ce que nous sommes, d’avoir ce que nous
avons, de faire ce que nous faisons ou, plus simplement, pour tout ce
qui nous permet de vivre. La gratitude ne se limite pas aux personnes
qui nous aident, nous aiment ou nous protègent. Elle s’adresse à
tous les objets familiers qui constituent notre environnement, à la
nature, à la terre, à l’univers – dont nous sommes une partie inséparable
– et aussi, ce que nous oublions souvent, à nous-mêmes. La gratitude
est un des principaux ingrédients du bonheur. On ne risque jamais
d’avoir trop de gratitude. En général, on en manque. 4 Œuvrer pour la paixDans
les temps difficiles que nous traversons, si nous voulons que les choses
changent, il faut que ceux qui désirent la paix fassent quelque chose
pour qu’elle se manifeste. Si nous voulons que les forces de la lumière
l’emportent sur celles de l’ombre, il faut créer de la lumière.
L’ombre ne peut exister dans la lumière. Notre
monde est couvert de grandes zones d’ombres. Ces zones d’ombres sont
l’ignorance et le conditionnement de la plupart des gens. Ce sont
aussi la peur et les autres émotions négatives qui sont entretenues
par cette ignorance et ce conditionnement. Ceux qui veulent maintenir le
monde dans l’ombre – afin de pouvoir continuer à l’exploiter et
le contrôler pour leur profit personnel – utilisent les structures de
la société pour manipuler les gens. Les médias pour les garder dans
l’ignorance de la vérité ; l’éducation, la médecine et le
commerce pour les conditionner à accepter leur condition ; la
guerre et le terrorisme pour les maintenir dans la peur. 5 L’entropieL’entropie,
en physique, est « la fonction définissant l’état de désordre
d’un système, croissante lorsque celui-ci évolue vers un autre état
de désordre accru ». C’est une des propriétés des phénomènes
de passer naturellement d’un état d’ordre à un état de chaos ou
de désordre. L’univers et tous les phénomènes matériels sont régis
par la loi de l’entropie. Il
semble que la seule chose qui va à l’encontre de cette loi soit la
vie, qui prend des éléments disparates pour constituer des êtres
ordonnés. La plupart des activités humaines ont aussi pour but de
lutter contre l’augmentation de l’entropie, sauf certaines, comme la
guerre et la pollution, qui, au contraire, accélèrent la croissance
naturelle de l’entropie. 6 Le rireOn
dit que le rire est le propre de l’homme. Est-ce que nous rions assez ?
Combien de fois par jour, ou par mois, utilisons-nous cette capacité
dont la nature nous a doté ? Le rire est une excellente thérapie.
Pour le corps physique : il fait travailler toute une série de
muscles qui stimulent les glandes et les organes, et il active la
respiration et la circulation sanguine. Pour le corps émotionnel :
il dissipe la morosité, la mauvaise humeur, le stress et l’anxiété.
Pour le corps mental aussi : il permet de percevoir les choses sous
une autre perspective, et de les accepter avec plus de sagesse. 7 L’art extra-sensorielL’art
agit directement sur notre perception et sur notre énergie et, grâce
aux émotions bienfaisantes qu’il nous fait éprouver, il produit la
guérison et l’ouverture spirituelle, qui sont deux aspects d’un même
processus de purification. L’art
est une création humaine, par opposition à la nature qui est une création
non humaine ou divine. La contemplation de l’art et celle de la
nature peuvent toutes deux nous conduire à la guérison et à la
spiritualité. 8 La nature de l’espritLa
nature de l’esprit désigne notre essence spirituelle, liée à la
sagesse primordiale et illimitée de la vacuité. Par opposition à
notre mental, ou esprit ordinaire, qui est lié à l’intelligence
limitée de notre cerveau matériel. La clarté de la nature de
l’esprit est cependant voilée par les perceptions dualistes et
conceptuelles
de l’esprit ordinaire. L’ignorance, ou illusion, est de prendre ces
perceptions, qui comprennent tous les objets et phénomènes que perçoivent
nos sens – c’est-à-dire le monde dans lequel nous vivons –, pour
la réalité absolue. 9 Voyage dans le tempsImaginez
que vous venez de faire l’amour, votre compagne s’est endormie à
vos côtés et l’aube va bientôt se lever. Au moment où vous allez,
vous aussi, vous laisser glisser dans le sommeil, de curieuses
sensations physiques s’emparent de votre corps, des formes géométriques
lumineuses apparaissent dans votre champ visuel et vous vous trouvez
transporté subitement dans la peau d’un autre homme, cinq mille ans
dans le futur, dans un endroit étrange, qui vous semble familier, mais
que vous ne reconnaissez pas vraiment. 10 Les quatre émotions divinesL’enseignement
du Bouddha parle de quatre émotions divines. Elles sont aussi appelées
les quatre incommensurables ou les demeures des dieux. Parce que,
lorsqu’on éprouve ces émotions, on vit dans la béatitude, comme les
dieux. Ces quatre émotions sont l’amour, la compassion, la joie et
l’équanimité. Ce sont quatre amies qu’il faut inviter à partager
notre vie. En même temps, congédions les ennemis, les émotions négatives.
Les quatre émotions divines répondent à toutes les situations
sociales, pour éliminer les tensions et créer la paix. Elles sont une
médecine pour l’esprit et le corps, un secret pour bien dormir et un
moyen de faire du bien, à soi, aux autres, à la société, à
l’environnement. Unies à la sagesse, elles produisent l’énergie
et la clarté, la paix et l’harmonie, la libération de la peur et de
la souffrance ; elles sont la source et l’essence de
l’illumination. 11 Le reikiReiki
est un des noms qui désigne une technique de guérison millénaire :
l'imposition des mains. En réalité, il signifie beaucoup plus que ça…
Reiki est un mot japonais. Ki signifie « énergie »
ou « force vitale », et rei signifie « divin »,
« cosmique », « universel », « spirituel ». Cette
énergie, le reiki, est présente en toute chose, c'est elle qui
insuffle la vie, qui régit la physique des particules élémentaires et
coordonne les mouvements des astres et des galaxies. C'est une énergie
qui répond aux lois de l'harmonie, de la sagesse et de l'amour. Elle
est disponible constamment et partout ; son abondance est infinie,
inépuisable. Comme elle n'a jamais cessé d'être présente, pour y
avoir accès, il suffit de l'invoquer. Mais, dans la société moderne,
nous avons oublié que nous avions ce pouvoir et, dans notre ignorance,
nous négligeons cette source d'abondance, de guérison, de sagesse et
d'amour. 12 Le prix du bonheurLa
société de consommation, pour faire fonctionner son système, a fait
croire aux gens que le bonheur pouvait s’acheter avec de l’argent,
oubliant le vieux proverbe qui dit que « l’argent ne fait pas le
bonheur ». Ainsi, la plupart des gens travaillent comme des bêtes
ou des esclaves pour gagner de l’argent afin d’acheter toutes sortes
de biens matériels, de services et de loisirs qui devraient,
soi-disant, les rendre heureux. Malheureusement,
ça ne marche pas. Et l’on constate que plus les pays sont riches et
plus les gens sont malheureux. La société de consommation produit
toute une série de phénomènes qui vont dans le sens opposé de la
recherche du bonheur. 13 Guerre et paixLa
paix est un des plus importants ingrédients du bonheur. Être en paix
avec soi-même, avec autrui, avec le monde. Et le plus sûr moyen d’être
en paix avec le monde est d’être en paix à l’intérieur. Lorsque
notre paix intérieure est stable et inébranlable, nous sommes en paix,
quelles que soient les conditions extérieures. Mais ce n’est pas
facile, et la plupart des gens n’en sont pas encore là. La
paix intérieure, il faut la cultiver, petit à petit, un peu chaque
jour, jusqu'à ce qu’elle devienne invincible. Au début, pour être
en paix à l’intérieur, il faut être en paix à l’extérieur. 14 Contempler le cielL’observation
des phénomènes et des objets qui se déplacent dans le ciel est
passionnante, mais ce qui me fascine le plus c’est l’observation du
ciel lui-même. L’espace, cette immensité infinie et vide, le calme
et le silence qui l’habite, cette ouverture sur d’autres dimensions,
sur l’inconnu, sur l’au-delà… Je ne me lasse pas de laisser mon
regard se perdre dans le bleu du ciel ou dans l’obscurité insondable
de la nuit. C’est là que je perçois la demeure des dieux, la vérité
absolue, la source de toute manifestation. Là que j’imagine
l’existence des mondes invisibles et des contrées célestes où mon
âme aspire à retourner un jour. 15 La gentillesseLes
rapports que nous avons avec autrui ont une grande influence sur notre
bonheur. Lorsque les personnes que nous fréquentons sont sympathiques
et accueillantes, c’est plus agréable que lorsqu’elles sont
agressives et renfrognées. Être
heureux parce que les autres sont gentils avec nous est une bonne chose,
mais il ne faut pas en rester là. Nous devons comprendre que tous les
êtres sont comme nous : ils cherchent le bonheur et aiment qu’on
les traite avec respect et bienveillance. Adoptons donc, nous aussi,
cette attitude dans nos rapports avec autrui. 16 Le wu weiWu
wei est un terme chinois qui signifie « non-action »,
« non-faire ». Wei veut dire « faire » et
wu est un adverbe de négation. L’idée du wu wei est assez
subtile, car elle ne signifie pas simplement ne rien faire, mais définit
plutôt une façon appropriée de faire. Elle nous explique ce qu’il
est judicieux de faire et de ne pas faire. La phrase-clé du wu wei se
trouve dans le Dao de jing de Lao Tseu : « Le Tao ne
fait rien, et pourtant rien n’est laissé inachevé. » 17 Fils électriquesHier
j’ai décidé de donner mon vieil ordinateur, une grosse machine
lourde et bruyante qui dégageait beaucoup de chaleur et de pollution électromagnétique.
Je ne m’en servais plus depuis que j’utilise un portable. Il était
posé, avec ses différents accessoires, sur trois petits meubles placés
à quelque distance du mur afin de laisser la place à un
embrouillamini de fils et de câbles, et toute une série de
transformateurs. Cet endroit était devenu un nid à poussière qui dégageait
une énergie malsaine et abritait une colonie prospère d’insectes et
de vermines. En
dénouant ces câbles emmêlés et en nettoyant ce coin, je contemplais
la stupidité avide et les paradoxes de notre société technologique ;
et je réalisais où le bât blesse : au niveau de notre
alimentation en énergie. D’un côté, nous possédons des appareils
minuscules, rationnels, très performants et sophistiqués. De
l’autre, pour alimenter en énergie ces appareils qui ne demandent
qu’une faible source de courant, nous devons utiliser de gros câbles
et des transformateurs, souvent plus encombrants et plus lourds
qu’eux, qui dégagent une abondante chaleur. L’énergie gaspillée
est bien supérieure à celle utilisée par l’appareil. 18 Les cinq blessuresSelon
Lise Bourbeau, fondatrice de l’école « Écoute ton corps »,
il y a cinq blessures fondamentales dont nous sommes susceptibles de
souffrir dans notre petite enfance. Elles ont, depuis lors, conditionné
notre comportement et affectent toujours notre vie d’adulte. Ces cinq
blessures sont le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et
l’injustice. Elles nous furent généralement infligées par nos
parents ou par des figures d’autorité qui s’occupaient de nous à
ce moment-là. Une des blessures est généralement prédominante,
mais il est courant d’en avoir plusieurs ou même de les avoir toutes
les cinq, à des degrés divers. A
chacune des blessures correspond un masque, ou comportement défensif,
que nous avons adopté pour faire face à des situations similaires à
celle qui a créé la première blessure, et nous en protéger. Ces cinq
masques sont respectivement ceux du fuyant pour le rejet, du dépendant
pour l’abandon, du masochiste pour l’humiliation, du contrôlant
pour la trahison et du rigide pour l’injustice. 19 Les prophètesIl
arrive souvent que des prophètes qui proviennent de cultures et de périodes
différentes, sans contacts entre eux, fassent les mêmes révélations.
De nombreux prophètes annoncent des événements dramatiques pour la période
actuelle, des catastrophes naturelles, des épidémies, une nouvelle
guerre mondiale, la disparition tragique d’une grande partie de la
population mondiale et même la fin du monde. Curieusement, il existe
aussi un grand nombre de prophéties, provenant souvent des mêmes
sources, qui prédisent exactement le contraire, c’est-à-dire le début
d’une longue période de paix et d’harmonie, un nouvel âge d’or
sur la planète Terre. 20 Le visible et l’invisibleUne
des principales causes des difficultés que nous rencontrons dans notre
existence sur cette planète est la capacité limitée de nos organes
des sens et la perception de la réalité qui en découle. Nous ne
voyons que ce qui est visible pour nos yeux, c’est-à-dire les objets
matériels de dimension moyenne lorsqu’il sont éclairés par une
source lumineuse dont la fréquence est située dans notre spectre
visible. Ainsi, nous nous sommes créé une compréhension du monde basée
sur les seules choses que nous voyons. Une perception matérialiste du
monde. 21 La mortChaque
jour, environ trois cent mille personnes meurent sur la terre. C’est
une moyenne, certains jours il en meurt cinq ou dix mille de plus ou de
moins, une variation de deux ou trois pour cent. La mort est un phénomène
normal et naturel dans notre type d’existence. Chaque être vivant,
dans ce système, – plante, animal ou humain – naît, vit pendant
une période plus ou moins longue selon son espèce, et meurt. Les
causes de la mort, dans le cas des êtres humains, sont diverses :
maladie, accident, meurtre, attaque d’un animal, vieillesse, exécution,
catastrophe naturelle, terrorisme, erreur médicale, guerre,
empoisonnement par des substances polluantes ou malsaines, suicide,
torture… Nous savons tous que nous allons mourir un jour, même si,
dans notre société, nous n’aimons pas cette idée.
22 Les solides platoniciensLes
cinq solides platoniciens sont le tétraèdre, le cube, l’octaèdre,
le dodécaèdre et l’icosaèdre. Le plus connu est le cube, volume
formé de six faces carrées. Les faces du tétraèdre, de l’octaèdre
et de l’icosaèdre sont respectivement quatre, huit et vingt triangles
équilatéraux. Les douze faces du dodécaèdre sont des pentagones équilatéraux.
Les géomètres et les penseurs ont toujours, même avant Platon, été
en admiration devant ces cinq solides parfaitement symétriques. La
vision de la symétrie éveille en nous le sens de l’ordre, de la
beauté et de l’harmonie, car la symétrie est dans nos gènes et nous
vivons dans un corps symétrique. La nature fonctionne et évolue selon
des schémas et des processus symétriques. Et l’homme reflète les
systèmes créatifs de la nature dans ses propres créations, en
particulier dans les arts plastiques, la musique, l’architecture et
l’artisanat. 23 L’impermanenceLa
notion d’impermanence nous enseigne que tous les phénomènes
conditionnés, qu’ils soient matériels ou mentaux, grossiers ou
subtils, à l’intérieur ou à l’extérieur de nous, sont en
constante transformation et en perpétuel mouvement. Ils naissent,
passent et meurent, mais ils ne s’immobilisent et ne persistent
jamais. Tous les objets matériels sont composés d’innombrables
particules en mouvement. La terre tourne sur elle-même et autour du
soleil qui, lui, se déplace à une vitesse vertigineuse à l’intérieur
de la galaxie. D’innombrables processus physiologiques, métaboliques
et chimiques s’accomplissent à tous les niveaux de notre organisme,
vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pendant toute notre vie. Quant aux
processus mentaux, tous ceux qui ont essayé de méditer ne doutent plus
de leur impermanence. 24 Que faire ?En
réponse à mon message Soulager la misère coûte beaucoup moins
cher que la guerre, qui donnait des chiffres à l’appui, un ami
m’a répondu : « Nous savons cela depuis des décennies,
mais que faisons-nous ? » Que faisons-nous pour que les
choses changent, pour créer un monde meilleur ? C’est en effet
une bonne question, car il est facile de juger et de critiquer la
situation actuelle, les choses que nous n’aimons pas dans le monde,
mais il est moins facile de proposer des solutions et de poser des
actions pour les mettre en place. La
première chose à faire est d’accepter notre part de responsabilité
dans ce qui se passe, dans ce qui nous arrive, à tous les niveaux. Tout
ce qui nous arrive personnellement, mais aussi ce qui se produit dans
notre famille, notre communauté, notre pays, ainsi que dans le monde et
dans l’univers. Tout est lié. Nous faisons partie d’un tout et
chacune de nos actions – nos actions du mental, de la parole et du
corps – ont un effet non négligeable sur le tout. 25 La beautéLa
beauté est un des besoins de notre corps émotionnel. C’est un ingrédient
très important de notre vie qui est souvent négligé dans la société
moderne. La beauté est la recherche de la qualité et de la pureté de
nos perceptions. Elle est ressentie par le cœur et produite par
l’amour et la créativité. La recherche de la quantité, du profit,
de la facilité, de la rapidité ou de l’efficacité produit rarement
la beauté. La beauté est un ornement de l’ordinaire qui exige de
l’attention, de l’inspiration et de la générosité. La nature
produit la beauté spontanément, mais l’homme doit la cultiver pour
qu’elle se manifeste dans ses activités et devienne une qualité de
sa vie. 26 ÉvolutionToute
évolution exige des transformations. Et tout ce qui n’évolue pas, dégénère
et meurt. On peut donc se demander, en observant la nature, la société,
l’espèce humaine, si nous sommes actuellement dans un processus d’évolution
ou de décadence. On peut se poser la même question en s’observant
soi-même. Mon idée est que le tout évolue, mais que certaines parties
de ce tout, celles qui ne servent pas, ou plus, l’évolution, dégénèrent
et disparaissent. On observe dans tout processus d’évolution que les
éléments individuels, par leur dégénérescence et leur mort,
permettent l’évolution de l’ensemble, et la naissance de nouveaux
éléments plus évolués et plus performants que les anciens. Ce qui
ressemble à une décadence ou un retour en arrière apparaît, à un
autre niveau, comme une crise de croissance. 27 La souffranceLe
terme de souffrance, ici, est une traduction du mot pali dukkha.
C’est certainement l’un de ses sens, mais, dans le cadre des
enseignements bouddhiques, dukkha n’indique pas nécessairement
une expérience douloureuse. Insatisfaction, imperfection, insécurité
ou stress expriment mieux sa connotation particulière. La
traduction de dhukka par souffrance a souvent conduit à l’idée
fausse que le bouddhisme est une religion qui préconise la souffrance,
alors que sa pratique conduit, au contraire, à la cessation de la
souffrance, ou de dukkha. Le Bouddha a cependant considéré que dukkha
était un aspect particulièrement important de notre existence,
puisqu’il y a consacré son premier enseignement après avoir atteint
l’éveil, à Bodh-Gaya, à l’âge de trente-cinq ans. Cet
enseignement se nomme « les quatre nobles vérités ». Il le
donna dans le parc des biches de Sarnath, près de Bénarès, aux cinq
ascètes avec qui il avait médité dans la forêt avant son
illumination. La
première noble vérité est l’existence de dukkha, la seconde
est la cause de dukkha, la troisième la cessation de dukkha
et la quatrième la voie qui conduit à la cessation de dukkha.
Si l’énoncé de cet enseignement est simple et concis, il est par
contre très profond. Il constitue la fondation de tous les
enseignements et les pratiques bouddhiques, et il est reconnu comme tel
par toutes les écoles du bouddhisme. 28 L’ennéagrammeL’ennéagramme
est un enseignement qui me fascine depuis que je l’ai rencontré. Il
s’agit d’un système qui classe les personnalités en neuf types. La
première fois que j’avais entendu parler de l’ennéagramme, c’était
en lisant un livre de Gurdjieff. Il disait une chose qui m’avait étonné.
Il prétendait qu’il était très facile de connaître les gens et de
prévoir leurs réactions, car il n’existait que neuf types de
personnalités. Gurdjieff avait appris l’ennéagramme des sufis
d’Afghanistan, et il semble qu’il l’enseigna à certains de ses
disciples lorsqu’il vivait à Paris, au début du 20e siècle. Le
nom ennéagramme est celui d’une figure géométrique à neuf côtés,
formée d’un triangle équilatéral et d’un hexagone concave irrégulier.
Les neuf types sont placés aux neuf sommets de l’ennéagramme, et les
côtés de la figure indiquent les rapports privilégiés qui existent
entre les différents types. L’ennéagramme
permet certes de mieux connaître les autres et leur personnalité ;
et il est utilisé, dans les entreprises, pour le recrutement du
personnel et la gestion des capacités de chacun. Je trouve, toutefois,
que la plus grande qualité de l’ennéagramme est d’apprendre à se
connaître soi-même. 29 Les perfectionsL’enseignement
du bouddhisme nous recommande de pratiquer un certain nombre de qualités,
ou vertus, appelées parami en pali et paramita en
sanskrit (de parama, suprême). Elles furent développées jusqu'à
la perfection par le Bouddha au cours de ses nombreuses vies antérieures,
qui sont racontées dans les contes du Jataka. Les bodhisattvas
cultivent ces qualités dans le but d'aider tous les êtres sans
discrimination, de leur apporter le bonheur et de les libérer de la
souffrance. Les
perfections sont des ingrédients essentiels de la vie spirituelle et
tous ceux qui se soucient de l'harmonie du monde dans lequel ils vivent
se doivent de les cultiver. Une personne qui possède ces qualités, même
si ce n'est pas au point de perfection du Bouddha, est une bénédiction
pour son entourage, pour la société et pour l'environnement. 30 Les émotionsLe
mot émotion vient de motion, mouvement. Une émotion est une réaction
affective qui provoque un mouvement d’énergie dans notre corps.
Cette réaction affective, plus ou moins violente, est causée par la
sensation qui accompagne automatiquement toute perception sensorielle,
que ce soient les perceptions de nos sens physiques, la vue, l’ouïe,
le toucher, le goût et l’odorat, ou celles de notre sens mental,
c’est-à-dire nos pensées. Ces sensations, selon l’enseignement
du Bouddha, sont de trois types : agréables, désagréables ou
neutres. Cela signifie que, simultanément à chaque perception, une
sensation nous dit si ce que nous voyons, entendons, etc., nous plaît,
nous déplaît ou nous est indifférent. Si la sensation est agréable,
nous sommes attirés par l’objet de notre perception ; si elle
est désagréable, nous rejetons cet objet ; si elle est neutre,
nous l’ignorons. Beaucoup
de personnes pensent que les émotions sont ce qui donne le piment à la
vie et, pour rien au monde, elles ne voudraient renoncer à leurs émotions.
Pourtant tout le monde sait que manger trop de piment donne des ulcères
et des hémorroïdes. Autant la sagesse ancestrale que les dernières
recherches scientifiques nous montrent qu’il existe deux sortes d’émotions :
celles qui sont nuisibles à notre santé et notre bien-être ; et
celles qui sont, au contraire, bienfaisantes. 31 Santé et maladieLes
notions de santé et de maladie sont sans doute celles que notre société
moderne a le plus de mal à comprendre. Nous considérons généralement
la maladie comme une série de symptômes douloureux qui se manifestent
dans le corps physique ; et la santé comme l’absence de ces
symptômes. C’est une vue si limitée qu’elle n’a presque plus
aucun rapport avec le sujet. Elle provient de l’ignorance de ce que
nous sommes, de notre vraie nature. La
santé et la maladie ne se limitent pas à la présence ou à
l’absence de symptômes, mais représentent un état d’harmonie ou
de disharmonie, le fonctionnement ou le dysfonctionnement, de
l’ensemble ou d’une de ses parties. Le manque d’harmonie se
manifeste par des symptômes. Le symptôme est un signal d’alarme qui
nous informe de l’existence d’une disharmonie ou d’un
dysfonctionnement, mais il n’est pas la cause de ce déséquilibre. La
cause se situe généralement à un autre niveau, dans une autre
dimension que celle où se manifeste le symptôme. 32 Le golfUne
des plus importantes vertus du golfeur est l’équanimité. Savoir
rester calme, concentré et imperturbable, aussi bien après un bon
qu’un mauvais coup. Dans la vie quotidienne, l’équanimité est
une vertu très profitable, mais très difficile à pratiquer. Ce
n’est pas différent sur un terrain de golf. On retrouve dans le jeu
de golf la plupart des situations et des difficultés que l’on
rencontre dans la vie de tous les jours, dans les rapports avec les
autres joueurs, avec l’environnement et surtout avec soi-même.
C’est pourquoi on compare souvent le golf à une pratique spirituelle.
D’ailleurs certains sages, comme Krishnamurti, étaient de fins
joueurs de golf. On dit aussi que le golf fait vivre à celui qui le
pratique toute la gamme des émotions humaines, depuis l’extase
qu’il ressent après avoir frappé un coup parfait, jusqu’aux plus
amères frustrations lorsqu’il perd plusieurs balles de suite dans un
lac ou un fourré. 33 Le nouveau paradigmeLorsqu’on
pense à l’avènement d’une nouvelle société, d’un monde
meilleur, il est facile de faire une liste de toutes les choses qui
fonctionnent mal ou créent problèmes et souffrances dans le monde
actuel. Toutes les choses qu’on aimerait changer. Il est un peu plus
difficile d’imaginer des solutions meilleures. Mais le plus difficile
me semble de prévoir comment la transition peut s’effectuer entre le
monde actuel et un monde différent. Une des options est d’envisager
une destruction massive de nos infrastructures et la mort d’une grande
partie de la population, à la suite de grandes catastrophes naturelles
ou provoquées par l’homme. Ou une troisième guerre mondiale qui
laisserait la place libre à la reconstruction d’un nouveau type de
civilisation. Cette solution n’est bien sûr pas souhaitable. Une
transformation progressive et en douceur serait préférable. 34 L’homéopathieJe
connaissais et utilisais depuis longtemps l’homéopathie, sans savoir
pour autant comment elle fonctionnait ! J’ai constaté récemment
qu’il existe, en France, une littérature très abondante sur ce
sujet. J’ai lu deux petits livres pour me documenter, puis j’ai
trouvé une explication particulièrement claire dans le livre de
Thorwald Dethlefsen, Le destin, une chance à saisir. J’ai
appris que l’homéopathie avait été inventée au début du 19e
siècle par Samuel Hahnemann (1755-1843), selon le principe de
similitude, « simila similibus curantur » (le semblable est
guéri par le semblable), qui fut déjà énoncé dans l’antiquité
par Hippocrate. La médecine allopathique, par contre, est basée sur le
principe du contraire. Hahnemann a découvert par l’expérience que
si une substance produit un certain symptôme dans le corps, on peut
utiliser cette même substance pour soigner une maladie qui provoque le
même symptôme. Une substance qui est un poison devient un remède
contre ce même poison lorsqu’elle est prise en très petite quantité.
C’est ce qu’on entend lorsqu’on parle de doses homéopathiques. 35 Le son du silenceUne
de mes plus profondes expériences spirituelles a toujours été celle
du silence. En particulier lors des retraites de méditation. Rester
pendant dix, quinze jours, ou davantage, sans parler, mais aussi sans
écrire et sans lire. Parler provoque de fortes turbulences mentales et
émotionnelles. Dans le silence, ces turbulences s’apaisent, comme les
vagues à la surface d’un lac ; et l’esprit se calme, devient
immobile. Trouver le silence intérieur est un des grands bienfaits de
la méditation. 36 Science et spiritualitéMes
croyances sont fondées davantage sur les révélations et les expériences
spirituelles que sur la science. Je ne fais pas tellement confiance aux
« faits » scientifiques, car ils changent chaque fois
qu’un nouveau fait est découvert. La science est basée, avant tout,
sur la réalité matérielle et la pensée logique. Comme elle ne
s’applique qu’à une très petite partie de la réalité, le monde
matériel, elle ne connaît qu’une très petite partie de la vérité.
Chaque fois que la science s’ouvre à un nouveau niveau de réalité,
on a l’impression qu’elle se rapproche de la spiritualité,
qu’elle prouve ce que la sagesse ancestrale savait déjà. Car, dans
notre société matérialiste, il est mal vu de croire le spirituel,
l’invisible, sans preuves scientifiques. 37 La simplicitéPourquoi
nos vies sont-elles si compliquées ? Pourquoi les structures de
nos sociétés sont-elles si compliquées ? Pourtant la vie est
simple. La nature fonctionne par elle-même, sans effort, et sans notre
intervention. Les astres suivent leurs orbites, le soleil se lève et se
couche tous les jours sur la terre, la pluie tombe, le vent souffle, les
rivières coulent vers la mer, les plantes poussent, les animaux
naissent, vivent et meurent… Pourquoi les hommes sont-ils les seuls à
se rendre la vie si compliquée ? Parce
qu’ils n’acceptent pas les choses telles qu’elles sont. La nature
leur offre des conditions de vie merveilleuses, mais ils n’en sont pas
satisfaits. Ils veulent contrôler la nature et la faire fonctionner à
leur idée. Et c’est là que les choses se compliquent. 38 Le bien et le malNotre
société croit que pour créer le bien, il faut combattre le mal ;
pour résoudre les problèmes, il faut chercher les coupables et les anéantir.
Malheureusement, cette croyance, appliquée depuis des millénaires, ne
fonctionne pas. Au contraire, les problèmes augmentent et le bien
semble de plus en plus difficile à trouver. Cette méthode utilise la
violence pour arriver à ses fins ; mais la violence crée des
problèmes et du mal. On assiste donc à une escalade de la violence,
qui ne résout rien, mais augmente les difficultés et les souffrances. Cette
croyance est basée sur des idées erronées. D’abord, l’idée que
les causes des problèmes – et du mal – sont à l’extérieur de
nous et que, si nous détruisons une cause extérieure, nous ne nous détruisons
pas nous-mêmes. Et l’idée est que les causes sont matérielles et
qu’on peut les combattre avec des moyens matériels. 39 Les pagesUn
exercice que propose Julia Cameron dans son livre The Artist’s Way
(en français : Libérez votre créativité), est d’écrire
tous les matins trois pages. Elle appelle ça « les pages ».
Le but de cet exercice est d’exprimer toutes les choses qui restent en
nous et que nous avons tendance à réprimer. Les pages ne sont pas un
exercice de style ou de création littéraire, ni la rédaction d’un
journal, bien qu’elles puissent, à l’occasion, être, ou devenir,
l’un ou l’autre. Mais ce n’est pas leur but. N’écrivez pas ces
pages pour un lecteur futur ou potentiel, personne ne les lira, même
pas vous. Ne vous relisez pas. Julia recommande de ne pas relire les
pages avant au moins cinq semaines. Cet exercice n’est pas fait pour
satisfaire notre ego, mais, au contraire, pour le purger et le purifier
de ses pollutions inconscientes. Les
pages sont aussi un exercice incomparable pour développer votre créativité,
pour réveiller l’artiste caché qui sommeille au fond de chacun de
nous. Et pas seulement pour les écrivains ou les poètes. 40 Prendre les armesLors
de nos réunions hebdomadaires de méditation, à Chiang Mai, Katharina
a la coutume de nous poser une question existentielle et de tirer une
carte de l’Oracle des dakinis pour nous guider dans notre réponse.
Hier soir, c’était le 22 octobre 2001, la question était :
« Dans la situation actuelle, que puis-je faire pour conserver ma
paix intérieure et pour aider à établir la paix dans le monde ? »
La carte que j’ai tirée fut « Taking up arms » (prendre
les armes), la carte numéro 60, représentant Vishnou, debout sur le
dos d’une tortue, qui tient divers objets dans ses quatre mains. Ma
première réaction fut un choc devant le paradoxe. Faut-il prendre les
armes, combattre, pour établir la paix ? N’est-ce pas justement
tomber dans ce que nous cherchons à éviter, le principe « œil
pour œil, dent pour dent », l’escalade de la violence, une
guerre qui augmente encore les souffrances au lieu de les alléger ? 41 Les structures de lumièreL’art
extra-sensoriel est une forme d’art dont les œuvres ne sont pas
perceptibles par nos sens ordinaires, à savoir la vue, l’ouïe, le
toucher, l’odorat et le goût. Elles sont cependant perceptibles par
les sens que nous appelons l’intuition, le sixième sens ou le troisième
œil, pour autant que ces sens soient suffisamment développés. Les œuvres
d’art extra-sensoriel sont composées de formes subtiles, constituées
d’énergie, d’ondes ou de vibrations situées en dehors des spectres
visibles et audibles – comme les auras et la musique céleste –, ou
sont au-delà de toute forme – comme l’espace et le silence. Je
vais parler d’un type particulier d’art extra-sensoriel : les
structures de lumière. Ces structures sont composées de piliers, ou
rayons verticaux, de lumière qui relient le ciel à la terre. Ces
piliers sont profondément enracinés dans le cœur de la terre et s’élèvent
dans le ciel pour se connecter à la source de l’énergie cosmique.
Chaque pilier a une dimension propre, une couleur spécifique et une
vibration sonore particulière. 42 La manipulation par la souffranceSelon
la définition du dictionnaire, la souffrance est « le fait de
supporter quelque chose de pénible ou de désagréable, des douleurs
physiques ou morales ». La souffrance fait partie de la condition
humaine. Mais savoir si elle est bonne, comme certaines religions le prétendent,
si elle est nécessaire et si elle est réellement inévitable, sont des
questions que nous nous posons tous, un jour ou l’autre. Les
douleurs physiques sont des signaux d’alarme qui nous préviennent
d’un déséquilibre, d’un danger ou d’un mauvais fonctionnement
d’une partie de notre corps, afin que nous prenions les mesures nécessaires
pour l’éviter ou le soigner. C’est comme un signal lumineux qui
s’allume sur le tableau de bord d’une voiture pour nous avertir
qu’il manque de l’huile, que la porte est mal fermée ou que les
freins ne fonctionnent plus normalement. Si nous acceptons ce signal, il
ne s’ensuit pas de souffrance au niveau psychologique. 43 La natureN’oublions
jamais que nous faisons partie de la nature. Nous faisons partie d’un
tout qui contient l’ensemble de l’univers, avec ses galaxies, ses étoiles,
ses soleils, ses planètes. Nous faisons aussi partie de la terre,
avec ses minéraux, ses plantes et ses animaux. Même si, depuis des siècles,
l’homme s’est efforcé de contrôler, d’exploiter, de détruire,
de polluer la nature à un rythme de plus en plus rapide, la nature est
toujours là, impassible, et elle ne cesse d’accomplir les tâches qui
sont les siennes pour assurer l’équilibre de l’univers et le
maintient de la vie. 44 Les preuvesQu’est
ce qu’une preuve ? Selon le Petit Robert, c’est « ce qui
sert à établir que quelque chose est vrai ». Pourquoi, dans
notre dimension, dans notre état de conscience, avons-nous besoin de
preuves ? Parce que nous ne savons pas ce qui est vrai. Nous ne
connaissons pas la vérité, elle nous est voilée. Nous sommes dans
l’ignorance de la vraie nature de la réalité. Chaque
jour, des centaines d’informations nous parviennent par
l’entremise de nos sens. Pour la plupart d’entre nous, ils sont le
seul contact que nous avons avec le monde extérieur, et même avec
notre monde intérieur. Les messages de nos sens, la vue, l’ouïe, le
toucher, le goût et l’odorat, jusqu'à quel point pouvons-nous leur
faire confiance, croire leurs messages ? Tout, semble-t-il, nous
fait croire que les informations qu’ils nous donnent correspondent à
ce que nous savons, à ce que nous pensons savoir, à nos croyances et
nos habitudes. 45 La méditationLa
méditation est probablement la meilleure chose que nous puissions
faire, non seulement pour trouver la paix, l’harmonie et le bonheur
dans notre vie, mais aussi pour les offrir aux autres et au monde. La méditation
est pratiquée, sous une forme ou sous une autre, dans toutes les
traditions religieuses et spirituelles. La
méditation nous permet d’accéder à un état de béatitude et de
paix qui agit comme un baume purificateur pour nos blessures, et
remplace le stress, l’anxiété et l’agitation. Elle nous aide
aussi à reprendre le contrôle de notre esprit. Dans notre état
ordinaire, nous fonctionnons la plupart du temps en mode automatique,
c’est-à-dire que nous avons très peu de contrôle sur le
fonctionnement de notre esprit, sur nos pensées, nos réactions et nos
émotions. La plupart des gens n’en sont même pas conscients, ils
pensent qu’ils sont les maîtres de leur esprit. Jusqu’au jour où
ils essaient de méditer… Contrôler son esprit signifie être capable
de choisir ses pensées, ses émotions et ses réactions. 46 Crises et transformationsSi
nous observons l’histoire de l’univers et le fonctionnement de la
nature, nous constatons que chaque transformation importante dans le
processus de l’évolution est précédée d’une crise, d’une période
chaotique. Cette crise dénonce l’impossibilité de continuer à
progresser dans les conditions existantes, et la nécessité d’un
changement, d’une transformation, d’un saut en avant dans le
processus de l’évolution. C’est sans doute ce qui se passe
actuellement sur la terre, en attendant la transformation radicale que
les anciennes prophéties annoncent depuis longtemps pour l’an 2012. 47 Le pardonLe
pardon est une des pratiques les plus efficaces pour créer la paix et
le bonheur, aussi bien au niveau individuel qu’à celui de la société.
Le sens de pardonner, selon le Petit Robert, est : « tenir
(une offense) pour non avenue, renoncer à tirer vengeance de ;
oublier les fautes, les torts (de quelqu’un) ». Ne pas
pardonner, c’est donc garder de la rancune, des ressentiments, de la
haine envers quelqu’un, concocter des plans de vengeance et, surtout,
ne pas oublier les torts ou les offenses qu’on a subis. La
rancune et le refus de pardonner ne se limitent pas à des torts que
nous avons, nous-mêmes, subis dans le passé ou dans notre enfance,
mais concernent souvent des offenses subies par notre famille, notre
clan, notre race, notre pays… des générations ou des siècles avant
notre naissance. La rancune est « le souvenir tenace que l’on
garde d’une offense, d’un préjudice, accompagné d’hostilité et
d’un désir de vengeance ». C’est une forme particulièrement
virulente de haine ; et la haine est l’émotion négative la plus
malfaisante. Elle est surtout néfaste pour celui qui l’arbore,
beaucoup plus que pour celui contre qui elle est dirigée. C’est comme
s’il prenait avec sa main nue des charbons ardents et voulait les
jeter contre celui qui lui a fait du tort. Il est le premier brûlé, et
peut-être qu’il ne réussira même pas à atteindre son adversaire. 48 Le matériel et le spirituel« Le
troisième millénaire sera spirituel ou il ne sera pas ! »
disait André Malraux. Les événements que nous vivons à l’aube du
troisième millénaire sont-ils les derniers soubresauts du matérialisme
qui annoncent l’avènement d’un nouveau monde spirituel ? Il
faut l’espérer, sinon le troisième millénaire avortera avant
d’avoir vraiment commencé… On
peut aussi comprendre cette prophétie d’une autre manière, au niveau
individuel. Ceux qui deviendront spirituels accéderont au nouveau
monde spirituel ; ceux qui resteront dans le matériel périront
avec le monde matériel. L’homme a le privilège, tout en vivant dans
le monde matériel, d’avoir accès au monde spirituel, car sa vraie
nature, même si elle est incarnée dans la matière, est spirituelle.
Le monde matériel est extrêmement limité, car il ne représente que
la forme la plus dense, la plus grossière, de la création. La matière
est une des formes de l’énergie qui constitue l’univers. C’est la
seule que nos sens physiques perçoivent. 49 La pollution électromagnétiqueLa
pollution électromagnétique est sans doute l’une des plus perverses,
car nous ne la voyons pas. Elle est très importante à l’intérieur
de nos maisons modernes, dans toutes les zones urbaines et fortement
habitées et, à un moindre niveau, elle est présente sur toute la
surface de la planète. Ce
que nous appelons ici pollution sont les ondes et champs
électromagnétiques
créés par la technologie moderne, et aussi les perturbations causées
par l’homme dans les champs et les ondes électromagnétiques
naturels. Cette pollution perturbe non seulement la santé et l’équilibre
énergétique de tous les êtres vivants – causant des maladies et
toutes sortes de troubles psychologiques et comportementaux comme
l’anxiété, le stress et la dépression –, mais aussi la santé et
l’équilibre de la planète, en particulier les phénomènes
climatiques et tectoniques. 50 L’écriture chinoiseCe
qui me fascine dans l’écriture chinoise, c’est qu’elle est composée
d’idéogrammes, et non de lettres phonétiques comme nos langues
occidentales. Chaque signe est une petite image qui, à l’origine,
représentait graphiquement l’objet désigné par l’idéogramme.
Avec le temps, ces dessins se sont stylisés pour devenir les idéogrammes
que nous connaissons. Les premières traces de l’écriture chinoise
datent de plus de cinq mille ans ; et les caractères utilisés
aujourd’hui se sont stabilisés il y a environs trois mille ans. La
caractéristique d’un idéogramme est qu’il est un signe sémantique
sans valeur phonétique propre. Comme le sont nos chiffres. Lorsqu’on
écrit le chiffre 6, il signifie « 6 » aussi bien pour un
Français que pour un Suédois ou un Mexicain, pourtant chaque langue
lui attribue une valeur phonétique spécifique et le prononce différemment.
C’est ce qui se passe avec les idéogrammes chinois. Cela a permis à
tous les peuples variés de l’immense empire chinois – et à
certains pays voisins comme la Corée, le Japon et le Vietnam –
d’employer la même langue et la même écriture, chacun utilisant sa
prononciation particulière. 51 Après la mortPourquoi
avons-nous si peur de mourir ? Les témoignages de ceux qui ont
visité l’au-delà sont, pourtant, plutôt réjouissants. Des millions
de personnes ont eu des expériences de mort imminente et ont raconté
ce qu’elles avaient vu. D’autres ont revécu sous hypnose les périodes
passées dans l’au-delà entre leurs incarnations. Bien sûr, il y a
aussi les descriptions de l’enfer faites par les religions, que les
artistes ont, de tous temps, abondamment représentées. Elles sont
moins réjouissantes ! Dans la plupart des cas, ce ne sont pas des
expériences personnelles, mais plutôt des sermons prononcés pour nous
prévenir contre les mauvaises actions. Cela ne semble pas fonctionner
très bien, quand on voit ce qui se passe dans le monde… Les
expériences de ceux qui ont visité l’au-delà ne parlent pas de
diables, de brasiers et de tortures, mais de lumière, de paix, de joie
et d’amour. D’un monde immatériel où la souffrance physique
n’existe pas puisque nous n’avons pas de corps. Les âmes se déplacent
dans l’espace, traversent de magnifiques paysages de lumière. Elles
rejoignent les êtres chers qui ont quitté la terre avant elles. Et
aussi les âmes sœurs qui appartiennent à leur famille spirituelle et
se retrouvent entre chaque incarnation pour programmer les scénarios de
leurs prochaines vies dans la matière. 52 Société ou communautéDepuis
une vingtaine d’années, un nombre croissant de personnes trouvent
qu’elles ne peuvent pas s’épanouir et trouver le bonheur dans la
société moderne, et décident de vivre dans des communautés. Il
existe aujourd’hui des milliers de nouvelles communautés dans toutes
les parties du monde. La
majorité des gens qui choisissent de vivre dans une communauté ne sont
plus d’accord avec la plupart des institutions qui régissent la société.
Ils estiment que même si cette société est fondée sur le système de
la démocratie, ils n’ont en réalité aucun moyen d’exprimer leurs
idées et d’influencer les choix qui sont faits par les autorités.
Ils ont l’impression d’être conditionnés et manipulés par les
puissances politiques, économiques ou religieuses au pouvoir. Ils
n’acceptent pas l’éthique selon laquelle fonctionnent les
institutions, en particulier en ce qui concerne la protection de
l’environnement, les droits de l’homme et la gestion de ces
institutions. Et ils ne sont pas d’accord avec la plupart des
principes, des croyances et des valeurs sur lesquelles la société est
basée. 53 StillnessComme
j’ai surtout étudié la spiritualité en anglais, certains concepts
sont liés, pour moi, à des mots anglais, et j’ai de la peine à
trouver un équivalent français qui exprime la même connotation. Par
exemple, le mot stillness. Lorsque j’essaie de le traduire, le
dictionnaire me donne quatre mots français : immobilité, calme,
tranquillité, silence. Ces quatre mots, qui ne sont pas des synonymes
– sauf peut-être calme et tranquillité dont les sens sont très
poches – qualifient différents aspects que je perçois dans le sens
de stillness. La notion de stillness se réfère à
l’expérience méditative et s’applique aux différents niveaux du
corps, de la parole et de l’esprit. La stillness du corps est
l’immobilité ; celle de la parole, le silence ; et celle de
l’esprit, le calme ou la tranquillité. 54 L’exagérationL’exagération
est une des formes du mensonge. Elle est une habitude si courante dans
notre culture qu’on ne la remarque même plus. Lorsqu’on s’exprime
sans exagérer, nos paroles semblent fades et sans intérêt ; et
personne n’y prête attention. Il y a deux manières d’exagérer :
en rajouter ou minimiser, surestimer ou sous-estimer. Dans un cas comme
dans l’autre, ce n’est pas la vérité. Exagérer est une manière
de donner plus de poids à ce qu’on dit. Lorsqu’on parle de soi –
et parler de soi est le sujet favori de la plupart des gens –, exagérer
est une manière de se donner de l’importance. De la même manière,
sous-estimer ce qu’on dit des autres est une manière de leur donner
moins d’importance. On peut même les ignorer complètement et ne pas
en parler du tout. S’ils ont fait quelque chose de mal, l’exagération
est de nouveau très appropriée. 55 L’astrologieDans
les temps anciens, l’astrologie utilisait les mêmes données que
l’astronomie, et c’est la position exacte des astres qui déterminait
la qualité du temps. Les constellations zodiacales, toutefois, se déplacent
dans le ciel en fonction de la précession des équinoxes, et elles ne
se trouvent plus aux endroits qui ont été fixés il y a plusieurs siècles
par les promoteurs de l’astrologie tropicale. Et ce déplacement
n’est pas insignifiant, puisqu’il existe aujourd’hui un écart de
28° entre les positions réelles des astres dans le ciel et leurs
positions arbitraires utilisées par l’astrologie tropicale. Pour
simplifier les calculs avant l’ère des ordinateurs, les astrologues
avaient divisé le cercle zodiacal en douze secteurs égaux de 30°
chacun. En observant le ciel, on s’aperçoit cependant que les
dimensions des signes ne sont pas égales, mais varient entre 21° et 43°. L’astrologie
basée sur ces découvertes s’appelle, en allemand, « Sternbilder
Astrologie », et « Skyview Astrology » en anglais.
Cette branche de l’astrologie, développée par l’astrologue
autrichienne Editha Torsson, n’a pas encore, à ma connaissance, de
nom officiel en français. On pourrait l’appeler « l’astrologie
des images célestes ». Il ne faut toutefois pas la confondre avec
l’astrologie sidérale. Cette manière d’interpréter l’horoscope,
en se basant sur les images réelles des étoiles dans le ciel, remet en
question la plupart des croyances que nous avons sur notre personnalité
– qui correspondrait à un certain signe et un certain ascendant.
Selon ce système, on découvre en effet que le Soleil et l’ascendant,
dans quatre-vingt-dix pour cent des cas, se retrouvent dans d’autres
signes que ceux qui sont donnés par l’astrologie tropicale
traditionnelle. Cette découverte transforme profondément la vision
que nous avons de nous-mêmes, et notre compréhension des événements
de notre vie. Elle nous révèle notre vraie nature… 56 Les croyancesCe
sont nos croyances qui conditionnent notre vie et le monde dans lequel
nous vivons. Nous créons notre vie et le monde à l’image de nos
croyances. Qu’est-ce qu’une croyance ? C’est une formation
mentale, une forme-pensée, que nous considérons comme vraie. Les
croyances sont basées sur des informations mémorisées par notre
mental dans le passé, que nous considérons comme vraies, valables et
profitables. Elles peuvent provenir de nos expériences personnelles,
des expériences d’autrui, de notre éducation, de choses que nous
avons entendues, lues, apprises, observées. Les
croyances sont généralement basées sur l’assomption qu’un
comportement qui a provoqué un certain résultat dans le passé va nécessairement
produire le même résultat dans le futur. Si ce résultat est désagréable,
la croyance est liée à la peur qu’il se reproduise, s’il est agréable,
elle est liée au désir qu’il se renouvelle. Ainsi, par les peurs et
les désirs qu’elles suscitent, les croyances dirigent notre vie et
dictent nos comportements, nos réactions et nos actions. Elles bloquent
toute tentative de changement, de progrès, de transformation. Les mêmes
schémas se reproduisent continuellement dans notre vie quotidienne,
dans notre travail, dans nos relations et deviennent des habitudes
profondément enracinées dont il est très difficile de se défaire. 57 Le non-soiLa
doctrine du non-soi est probablement celle qui caractérise le mieux la
pensée bouddhique. Elle ne se retrouve, d’ailleurs, dans aucune autre
religion ou philosophie. C’est aussi celle qui est la plus difficile,
non seulement à comprendre, mais surtout à réaliser. L’idée
du non-soi signifie qu’il n’existe pas d’entité inhérente,
immortelle et indépendante que l’on puisse appeler le « soi ».
Ainsi, la personne à laquelle on se réfère lorsqu’on dit « moi »,
« je », « mon », « mien »,
n’existe pas, elle est une illusion. Ce qui ne veut pas dire que nous
n’existons pas du tout, mais que le « moi » n’est
qu’une désignation conventionnelle, utilisée pour les besoins
pratiques de la vie quotidienne. 58 La guérison spirituelle angéliqueLa
guérison spirituelle angélique permet d’intervenir sur le flux énergétique
qui nourrit les sept premiers corps subtils qui entourent notre corps
physique. En effet, notre corps physique ne constitue qu’une petite
partie de notre être, la partie la plus dense et la plus facilement
perceptible par nos sens, mais nous ne sommes pas limités à ce corps
matériel. Nous sommes des êtres d’énergie, et la matière n’est
que la forme la plus grossière de l’énergie. Les corps subtils
enveloppent
notre corps physique comme des cocons ou des poupées russes. L’épaisseur
de chaque corps peut varier entre quarante centimètres et plusieurs mètres,
selon le développement spirituel de la personne. On dit que les corps
subtils du Christ ou du Bouddha étaient perceptibles à une distance de
plusieurs kilomètres. Au
niveau de l’énergie, il n’y a pas de séparation entre nous et nos
semblables, pas plus qu’entre nous et les animaux, les végétaux, les
minéraux et les objets qui possèdent aussi, comme nous, une enveloppe
énergétique ou aura. La présence de ces corps d’énergie qui
s’interpénètrent nous permet de comprendre la notion
d’interrelation – tout est relié ! Nous faisons partie intégrante
d’un vaste réseau d’énergie qui génère tous les phénomènes de
l’univers et gère leurs relations, depuis la rotation des galaxies
jusqu’au mouvement des particules élémentaires, en passant par les
événements de l’actualité et toutes nos actions physiques et
mentales. 59 Les maladies de la sociétéLorsqu’on
contemple les problèmes, les souffrances et les turpitudes du monde, on
peut se demander ce qui nous a conduit à cette situation. Les maladies
du monde, de la société et des êtres humains sont, selon les
bouddhistes, les trois poisons : l’ignorance, l’avidité et
l’aversion. Il
importe de noter que les trois poisons, l’ignorance, l’avidité et
l’aversion, ne sont pas notre vraie nature, mais un conditionnement
que nous prenons pour notre vraie nature. C’est pourquoi notre
situation n’est pas désespérée. Nous pouvons nous éveiller et réaliser
notre vraie nature, qui est la sagesse, la générosité et l’amour.
Les deux tendances – positive et négative – existent en nous, et
se manifestent à tour de rôle. Il semble, cependant, que nous avons de
la peine à les contrôler et que, dans les moments de stress, c’est
plutôt notre côté négatif qui l’emporte. Cet
aspect négatif est ce qu’on appelle l’ego. Il est préoccupé en
priorité par lui-même et par ses propres intérêts, même si c’est
aux dépens d’autrui. Dans les situations vraiment graves, par contre,
on constate que l’ego passe à l’arrière plan et que la sagesse,
l’amour et la générosité reprennent le dessus. Les conditions de
notre vie quotidienne ne sont, en général, pas assez dramatiques pour
que ce phénomène se produise. 60 Le tempsLe
temps tel que nous le percevons est basé sur des cycles réguliers,
comme ceux de la rotation de la terre sur elle-même en vingt-quatre
heures – qui nous donne l’unité du jour, divisé lui-même en
heures, minutes et secondes ; et de la rotation de la terre autour
du soleil – qui nous donne l’unité de l’année, divisée en mois,
semaines et jours. De nouveaux systèmes plus précis d’étalonnage du
temps ont été découverts, comme le taux vibratoire des cristaux de
quartz. Ainsi, l’observation scientifique du monde matériel – que
ce soit le mouvement des astres ou celui des particules – nous donne
une définition quantitative précise du temps, qui nous permet de régler
nos montres, nos pendules et nos chronomètres. Il
semble, toutefois, que notre perception du temps possède une autre
dimension, qu’on pourrait appeler qualitative. Nous ne fonctionnons
pas comme des horloges, selon un rythme régulier et invariable.
Parfois, il nous semble que le temps passe très vite, que nous
n’arrivons pas à faire tout ce que nous aurions voulu, que nous
vivons au pas de course et que nous sommes toujours en retard.
D’autres fois, le temps semble avancer au ralenti, ou même s’arrêter.
Il y a d’autres moments où nous perdons complètement la notion du
temps, par exemple pendant notre sommeil, mais aussi dans la méditation
ou lorsque nous sommes complètement absorbés dans une activité qui
nous passionne et occupe toute notre attention. 61 Microcosme et macrocosmePour
bien comprendre la situation actuelle du monde et l’envisager sous une
perspective sage et raisonnable, il est bon de reprendre le vieux
principe du microcosme et du macrocosme. Comparons le monde, la planète
Terre, à un être vivant, disons à un être humain. Car c’est bien
ce qu’est la terre, un grand être composé de milliards de petits êtres
vivants, plantes, animaux, humains, et aussi d’une structure minérale
complexe qui, si elle n’est pas vivante au sens où nous percevons généralement
la vie, est cependant composée des mêmes particules atomiques en perpétuel
mouvement et des mêmes champs d’énergie. Si
l’on utilise cette comparaison, l’impact des évènements du 11
septembre 2001, pour l’être Terre, ressemblerait à celui d’un
petit bouton sur le bout du nez, pour un être humain. Évidemment, pour
une personne qui est très attachée à son image personnelle, ça peut
être dramatique ! 62 La prièreLa
prière est une pratique efficace pour matérialiser nos désirs, nos
buts et nos aspirations. Il y a cependant plusieurs règles à suivre
pour que nos prières soient efficaces. Il
importe d’abord de déterminer avec précision quels sont nos désirs,
nos buts et nos aspirations ; et ceci à court terme – un à deux
mois –, moyen terme – six mois à un an – et long terme – trois
à dix ans. Il est préférable de faire une liste par écrit. Cette
liste n’est pas définitive, il convient de la reprendre et de la
modifier régulièrement, disons une fois par mois. Cette
première étape n’est pas facile, en tous cas pour moi. Nous
constatons que même si nous ne sommes pas vraiment satisfaits de notre
vie et que nous voudrions que les choses changent, nous ne savons
souvent pas exactement ce que nous désirons. Faites attention,
cependant, car les choses pour lesquelles vous priez risquent
d’arriver ! Êtes-vous bien sûrs que c’est ce que vous voulez
vraiment ? Êtes-vous certains que ce que vous voulez est vraiment
bon pour vous ? 63 L’unité dans la dualitéQu’est-ce
que la dualité ? Littéralement, la dualité est la coexistence de
deux choses de différente nature, mais, en fait, c’est le processus
de différentiation. De la différentiation de deux choses, les dix
mille choses naissent, la variété et la diversité se développent, et
l’univers s’étend, avec ses innombrables particules, atomes, molécules,
cellules, êtres vivants, plantes, rochers, montagnes, rivières, mers,
continents, planètes, étoiles, galaxies… tous séparés les uns
des autres, et séparés de leur créateur, l’esprit qui les observe.
La séparation crée la dualité du sujet et de l’objet. De cette
dualité, la comparaison apparaît, avec toutes les paires d’opposés :
grand et petit, proche et lointain, bon et mauvais, beau et laid, agréable
et désagréable… Les paires d’opposés engendrent les jugements,
les jugements produisent les concepts, les concepts forment le monde.
Dans le monde, les relations entre sujets et objets créent les
sensations agréables et désagréables, et toutes les sortes d’émotions :
l’attachement, la haine, la fierté, le désir, la peur, la joie,
l’amour, la compassion, l’équanimité… Comme même les plus pures
de ces émotions naissent de la dualité et sont éphémères, elle ne
peuvent pas nous offrir la liberté et le contentement. Et le monde de
la dualité est toujours semé de difficultés. Maintenant,
qu’est-ce que l’unité ? C’est évidemment l’opposé de la
dualité. L’unité est la situation dans laquelle il n’y a pas deux
choses, mais seulement une, il n’y a pas différentiation, mais
unification. Dans l’unité, il n’y a pas de diversité, pas de séparation,
pas de sujets et d’objets, pas de comparaisons, pas de paires
d’opposés, pas de jugements, pas de concepts, pas de relations, pas
de sensations, pas d’émotions. 64 Pratiquer et se désengager du mondePendant
les périodes de difficultés, de tensions, de crises, que ce soit au
niveau mondial ou au niveau personnel, l’important est de rester centré,
de garder son calme et sa paix intérieure, de ne pas se laisser
influencer ou emporter par les circonstances extérieures, aussi
dramatiques soient-elles, ni par les énergies et les émotions négatives. Ce
n’est pas une tâche facile. Dans les circonstances difficiles,
l’aide la plus sûre et la plus solide qu’on puisse trouver est à
l’intérieur de soi. C’est l’occasion de comprendre les bienfaits
d’une pratique personnelle régulière. Une pratique spirituelle,
comme le yoga, la méditation, la prière, le qi gong, le tai
ji quan (ou tai chi)… ou une activité comme le sport, la
gymnastique, la promenade, la musique, la peinture… Il est important
que ce soit une activité qui nous plaise, et qui nous permette, chaque
jour, de nous désengager du monde et de nos problèmes, afin de
retrouver rapidement notre centre et notre calme intérieur. 65 Le feng shuiLe
feng shui est un ancien art chinois qui traite de l’agencement
harmonieux de notre environnement. Les Chinois ont en effet découvert
que l’environnement dans lequel nous vivons a une influence directe
sur notre bien-être, notre santé et la réussite de notre vie. Notre
environnement comprend d’abord les endroits où nous passons la plus
grande partie de notre temps, notre logement et notre lieu de travail,
mais tous les lieux où nous séjournons plus ou moins longtemps ont également
leur importance relative. Le
feng shui, qui date de plusieurs millénaires, est étroitement lié aux
autres enseignements de la sagesse chinoise comme le taoïsme, la médecine
chinoise et le Yi jing. Il est basé sur les principes
fondamentaux de la culture chinoise, le yin et le yang,
les cinq éléments (eau, bois, feu, terre et métal) et les huit
trigrammes (ba gua). Même si ces principes de base sont
simples, les techniques d’application sont vastes, multiples et
complexes. 66 L’amourSi
l’on cherche amour dans le Petit Robert, on constate qu’amour a
trois sens principaux, c’est-à-dire qu’il y aurait trois sortes
d’amour. D’abord, l’acceptation la plus courante, qui est « l’inclinaison
envers une personne, le plus souvent à caractère passionnel, fondée
sur l’instinct sexuel, mais entraînant des comportements variés ».
Notez bien la dernière partie de la définition, les comportements variés !
C’est l’amour des films et des romans, et aussi celui des périodes
plus ou moins romantiques de notre vie. Ensuite, nous trouvons « l’affection
entre les membres d’une famille », c’est l’amour pour ses
enfants, pour ses parents et pour ses frères et sœurs, qui entraîne
aussi, même si ce n’est pas précisé, des comportements variés.
Puis il y a, enfin, « la disposition à vouloir le bien d’un
autre que soi (Dieu, le prochain, l’humanité, la patrie) et à se dévouer
à lui ». Il
faut noter que le dictionnaire cite ces trois sortes d’amour dans
l’ordre inverse, peut-être par souci d’aller du plus noble au plus
vulgaire. Les deux premiers de ma liste sont ceux que nous connaissons
le mieux. Nous les pratiquons tous et nous en connaissons les
satisfactions et les frustrations par notre expérience personnelle.
C’est plutôt du troisième que je voudrais parler : l’amour
divin, l’amour de son prochain, l’amour bienveillant, l’amour
inconditionnel pour tous les êtres vivants. Celui qui est considéré
par toutes les traditions religieuses et spirituelles comme l’apogée
des sentiments humains. 67 Savoir se connecterAvec
qui, avec quoi, choisit-on de se connecter ? Bien que nous ayons
l’impression d’être des individus séparés les uns des autres et
isolés au milieu d’un univers qui nous paraît souvent froid et bien
peu accueillant, ce n’est pas la réalité. Nous faisons partie d’un
tout vivant et bienveillant envers toutes ses parties les plus infimes.
Celles-ci sont étroitement interconnectées, et interagissent
constamment entre elles, même si c’est à notre insu. Nous
avons cependant le choix et le pouvoir de favoriser certaines
connections, et d’en limiter d’autres. Nos connections ne sont pas
limitées à nos relations avec d’autres êtres humains. Nous avons
des relations avec tous les objets matériels, avec les minéraux, les
plantes, les animaux, les étoiles et tous les phénomènes du monde
visible. Nous
sommes aussi connectés au monde invisible, qui est considérablement
plus vaste et plus varié que le monde visible ou matériel. Il contient
les âmes de nos semblables non incarnés, mais aussi toutes sortes
d’autres êtres, entités et déités qui vivent dans d’autres
mondes et dans d’autres dimensions. Il contient l’énergie sous
toutes ses formes, matérielles et non matérielles, et la conscience
manifestée et non manifestée. Il contient toutes les idées existantes
et potentielles et toutes les formes-pensées qu’elles génèrent. Il
contient la source de la sagesse et de l’omniscience. et
l’intelligence primordiale qui conçoit et crée l’univers sous tous
ses aspects et avec toutes ses innombrables parts. Il contient tout ce
que nous pouvons imaginer et tout ce que nous ne pouvons pas imaginer.
Il contient la potentialité de tout ce qui existe et de tout ce qui
n’existe pas. 68 Le miracle de l’eauL’eau
est un des besoins vitaux de notre corps physique. C’est aussi le
creuset de la vie sur notre planète. La pollution croissante des océans,
des lacs, des rivières, des nappes phréatiques et de l’atmosphère
devient une des principales menaces pour notre survie, à moins que nous
trouvions rapidement des moyens radicaux pour dépolluer et purifier
l’eau. Heureusement, de nombreuses recherches encourageantes dans ce
domaine voient le jour depuis quelques années. L’une
d’elles est publiée dans le beau livre du Dr Masaru Emoto, The
Message from Water (Le
message de l'eau), qui contient cent vingt-cinq superbes
photos de cristaux d'eau. En analysant et en photographiant des cristaux
d'eau, le Dr Emoto a découvert une nouvelle manière d'étudier l'eau
et ses humeurs. « Le
message de l'eau nous dit de regarder en nous » suggère le Dr
Emoto dans le sous-titre de son livre.
Comme notre corps est composé de soixante-dix pour cent d'eau, il est
facile d’imaginer comment la pollution, notre environnement, et
aussi les paroles, les pensées et les émotions bienveillantes ou
agressives auxquelles nous sommes exposés, peuvent affecter l’eau
qui compose en grande partie nos milliards de cellules. Ces effets ne se
limitent pas à notre corps, mais ils influencent notre écosystème et
toute la vie sur la planète. 69 Un nouveau mondeOn
parle d’un nouveau monde, d’un nouvel âge – l’âge du Verseau
–, d’un nouveau paradigme, qui est en train d’émerger, de naître.
Un monde de paix, d’amour et d’harmonie qui devrait remplacer le
monde chaotique, décadent et pollué que nous connaissons
aujourd’hui. Les prophéties, les visions, les révélations qui
annoncent ou qui décrivent ce nouveau monde sont nombreuses. Si elles
prolifèrent depuis une dizaine d’années, elles ne sont pas
nouvelles, et toutes les traditions religieuses et spirituelles
annoncent depuis des millénaires de grands changements pour l’époque
que nous vivons actuellement. De plus en plus de personnes sentent
l’arrivée de cette transformation, comprennent que les choses ne
peuvent plus continuer comme ça, que nous arrivons à un carrefour, à
un choix entre l’autodestruction de notre civilisation et la naissance
d’un nouveau monde. 70 L’émerveillementL’émerveillement
est une émotion produite par une perception accompagnée d’étonnement
et d’admiration. L’émerveillement provoque un profond sentiment de
joie. C’est le cœur qui perçoit, et non le mental. Il n’y a pas de
jugement, de concept, de dualité dans l’émerveillement. C’est une
émotion chaleureuse, produite par le spectacle qui s’offre à nos
sens. Sans idées préconçues, sans références à des expériences du
passé, la perception est complètement pure, nouvelle, innocente,
authentique. Les enfants sont souvent émerveillés par ce qu’ils découvrent
pour la première fois. Les adultes le sont plus difficilement, car ils
ont déjà tout vu, il sont blasés. Ils ont des attentes, des
exigences, des préjugés, et ils sont déçus. L’émerveillement
demande un petit effort, il se mérite. Il faut oublier tout ce qu’on
a déjà vu ou expérimenté et changer sa façon de percevoir, jeter un
autre regard sur les choses ou leur prêter une autre oreille. ___________________________________________ |